Passer au contenu

Discriminations : 150 mesures vont être mises en place pour renforcer les droits des personnes LGBT

Par
  • France Bleu

150 mesures vont être présentées mercredi 14 octobre pour renforcer les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et transgenre) dans le cadre du plan national d'actions pour l'égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT.

La Pink parade à Nice en 2019. La Pink parade à Nice en 2019.
La Pink parade à Nice en 2019. © Maxppp - Dylan Meiffret

Le plan qui sera présenté mercredi 14 octobre touche à tous les domaines : famille, école, université, travail, santé, sport, etc. Quatre grands axes en ressortent : faire reconnaître des droits déjà existants, améliorer l'accès à ces droits, lutter contre les discriminations et violences et, enfin, améliorer la vie quotidienne des personnes LGBT. Tous les 6 mois, un point d'étape sera effectué en comité de suivi, à partir de mars 2021.    

Faire valoir les droits existants

Un premier volet du plan concerne "la reconnaissance réelle et concrète des droits acquis de haute lutte", a expliqué mardi 13 octobre sur France Inter Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes. Il est aussi prévu de faciliter la filiation pour la mère "sociale", celle qui n'a pas accouché, pour les enfants nés avant l'adoption de la loi relative à la bioéthique. Il s'agit ensuite de "donner un véritable accès à ces droits". Alors que les personnes homosexuelles peuvent adopter depuis 2013, peu de couples y ont réellement accès, explique la ministre qui entend "travailler avec le conseil des familles pour comprendre où sont les barrières."

Des discriminations ancrées dans le quotidien

Un site internet, "Éduquer contre les LGBTphobies", va voir le jour pour aider les enseignants à accueillir les enfants LGBT à l'école où les insultes homophobes sont parfois banalisées. Le plan prévoit également de développer un réseau de référents, dans les commissariats, gendarmerie et pôles anti-discrimination des parquets, pour mieux prendre en compte les victimes. Ce dispositif est en test à Paris, Marseille, et Bordeaux.  

Le plan national d'actions pour l'égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT vise en fait à améliorer la vie quotidienne des personnes LGBT à travers plusieurs mesures. Par exemple, faciliter l'utilisation du prénom d'usage dans certains documents administratifs. Cette mesure doit permettre aux personnes transgenre d'utiliser plus facilement le prénom de leur choix lors d'une inscription à l'école, aux clubs de sport ou sur les bulletins de salaire. "Les gens comprennent peu ce sujet de l'orientation sexuelle et de l'identité des genres. Il faut donner toute la place à cette population pour qu'elle soit partie prenante de notre société", a martelé Elisabeth Moreno.  

Des actes homophobes, de l'entreprise au cabinet médical

Le lieu de travail reste un terrain fort de discriminations pour les personnes LGBT. D'après une étude, la moitié des lesbiennes disent l'avoir déjà subi. Les moqueries, mises à l'écart et insultes sont les discriminations le plus souvent citées. On constate toujours également un écart de salaire entre les hommes homosexuels et les hommes hétérosexuels, qui gagnent en moyenne 6 % de plus. 

Les parcours de soin peuvent aussi être des épreuves douloureuses pour les personnes LGBT. Plus de 70 % des personnes transgenre disent en effet s'être déjà senties mal à l'aise face à un médecin. En France, 1.870 personnes ont été victimes d'actes homophobes ou transphobes en 2019, selon les chiffres de la police et de la gendarmerie. Le risque de suicide est 4 fois plus élevé par rapport à l'ensemble de la population, 7 fois plus élevé chez les personnes transgenre. Plus de la moitié des personnes LGBT a subi au cours de sa vie des actes de discriminations ou de violences, selon une enquête IFOP révélée en mai dernier.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

L'info en continu

undefined