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Lisa Montgomery a été reconnue coupable d'avoir tué une femme enceinte et arraché son bébé. Elle sera exécutée le 8 décembre prochain.

Aaron Burden / Unsplash

Elle va devenir la première femme exécutée par aux Etats-Unis depuis Bonny Brown Heady en décembre 1953, soit près de 70 ans plus tard. 52 ans aujourd'hui, Lisa Montgomery a été condamnée en 2008 à la peine capitale par un jury de la cour fédérale du Missouri, reconnue coupable d'avoir tué une femme enceinte et couper le bébé de son abdomen en 2004. Elle sera exécutée le 8 décembre prochain par injection létale au Pénitencier américain à Terre Haute, dans l'Indiana, ont annoncé les autorités vendredi, rapporte le New York Times.

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Selon le quotidien américain, Lisa Montgomery a raconté en 2004 à ses amis et sa famille qu'elle était enceinte alors qu'elle avait subi une procédure de stérilisation quelques années plus tôt. "En décembre de la même année, elle a contacté Bobbie Jo Stinnett, qui était enceinte de 23 et huit mois, sous prétexte de vouloir acheter un chiot terrier d'une portée que Mme Stinnett avait annoncée en ligne, selon les archives judiciaires", poursuit le quotidien américain.

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Lisa Montgomery, qui a reconnu les faits, s'est alors rendue au domicile de la femme enceinte et l'a tuée en lui retirant son bébé qu'elle a ramené avec elle pour le faire passer pour le sien. "Elle l'a étranglée, a coupé son bébé de son ventre et a emmené l'enfant à la maison pour s'occuper d'elle", raconte le Guardian en 2016.

Une enfance traumatisante

Originaire de Melvern dans l'Etat du Kansas, elle souffrirait, selon ses avocats, de lésions cérébrales suite à des coups reçus pendant son enfance et souffre de psychose et d'autres troubles mentaux. L'un d'eux, Kelly Henry, a ainsi expliqué que c'était une "profonde injustice que de vouloir l'exécuter, sachant qu'elle est atteinte de nombreuses maladies mentales et d'un traumatisme causé par son enfance".

Selon lui, les violences subies, comme avoir été victime de trafics sexuels par sa propre mère ou de viol collectif par des hommes, "ont exacerbé une prédisposition génétique à la maladie mentale héritée des deux côtés de sa famille".

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Le Guardian évoque le fait que Lisa Montgomery se méfierait des hommes et raconte qu'elle a été violée par son beau-père pendant des années. Quand elle avait 13 ans, il a construit une pièce spéciale dans sa caravane où il pourrait abuser d'elle en toute intimité. Un jour, sa mère est entrée pendant qu'elle était agressée et s'en est suivie "la nuit la plus terrifiante de sa vie". Sa mère tenait une arme contre la tête de sa fille. La jeune femme âgée de 18 ans décide alors de se marier afin d'échapper à sa famille. Avec son époux, elle donne naissance à quatre enfants, mais ce mariage et le suivant seront là aussi marqués par des violences et des agressions.

Après la condamnation, des experts ont conclu que son éducation l'avait laissée avec une psychose intense, des troubles bipolaires et des troubles de stress post-traumatique. "Mais avant son procès, ni l'accusation ni la défense n'avaient enquêté sur la relation entre les nombreux symptômes de Montgomery et son histoire effroyable", souligne le Guardian.

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