Châteaubriant : huit mois de prison avec sursis pour avoir frappé sa femme depuis deux ans

Un homme de 32 ans de Châteaubriant (Loire-Atlantique) a été condamné à huit mois de prison avec sursis vendredi 30 octobre 2020 pour de multiples violences commises sur sa femme.

Les violences conjugales se multiplient pendant le confinement. © AdobeStock
C’est pour de multiples violences conjugales que cet homme de Châteaubriant (Loire-Atlantique) a été condamné à huit mois de prison avec sursis. (©illustration AdobeStock)
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Un employé de maison de retraite de 32 ans a été condamné, vendredi 30 octobre 2020, à huit mois de prison avec sursis probatoire par le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique), pour les « violences » qu’il a infligées à son épouse à Châteaubriant (Loire-Atlantique) ces deux dernières années.

Châteaubriant : des violences envers sa compagne enceinte

L’homme aura donc obligation de suivre des soins psychologiques ou psychiatriques pendant deux ans. Il devra aussi accomplir un stage de sensibilisation aux violences conjugales.

Le prévenu était précisément accusé d’avoir « bousculé », « giflé » et « craché au visage » de sa femme le 4 janvier 2019. Il était « énervé » qu’elle ait passé la soirée avec un « ami » qu’elle aurait « recontacté par Facebook ». Elle avait alors été « poussée contre un radiateur en fonte » sous les yeux de leurs deux enfants de 2 et 4 ans.

La victime, actuellement enceinte, s’était alors réfugiée chez la nounou des deux aînés, devenue sa confidente. Elle avait par la suite fait état d’autres « violences » conjugales antérieures. Son mari aurait par exemple « donné un coup sur la cicatrice de sa césarienne » quand elle se trouvait encore à la maternité. Il n’avait en effet pas apprécié d’être réveillé en pleine nuit par sa femme alors que celle-ci se rendait aux toilettes…

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D’autres violences commises lors du confinement

Entendu par les gendarmes, l’homme avait reconnu une partie des faits. Il avait admis « ne pas être content » que sa femme soit sortie avec son « ami » Facebook ou lui avoir craché dessus. Mais il avait contesté les faits qui se seraient produits à la maternité. Le parquet avait décidé de s’en tenir à un simple « rappel à la loi ».

Mais d’autres violences s’étaient produites plus d’un an plus tard, lors du premier confinement du printemps 2020, alors que le prévenu s’était mis en chômage partiel pour garder les enfants et jeûnait en parallèle dans le cadre du ramadan. La victime avait cette fois-ci eu « les cheveux tirés » et « des gifles de chaque côté » du visage.

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La compagne porte plainte

Régulièrement insultée, cette infirmière en psychiatrie avait alors porté plainte le 7 mai 2020 contre ce « conjoint peu soutenant » dans les tâches ménagères. Les gendarmes avaient alors noté qu’elle était « à bout de nerfs », « éreintée physiquement et psychologiquement » et « à bout de course ».

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Je voulais que mon mari soit entendu pour qu'il comprenne que tout cela ne se fait pas, qu'une autorité policière lui fasse prendre conscience qu'il y a d'autres moyens pour gérer un conflit.

Elle avait par la suite été surprise par les suites de sa plainte : son mari avait en effet été placé en garde à vue et présenté au parquet. Libéré sous contrôle judiciaire, il avait eu interdiction de revenir à leur domicile conjugal jusqu’au procès. Il avait donc déménagé au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).

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L’homme n’a pas respecté l’obligation de soins

Ce contrôle judiciaire n’a finalement été que partiellement respecté : le couple a été contrôlé dans la même voiture suite à un excès de vitesse sur l’A11 Nantes-Paris. L’homme – qui était absent vendredi pour cause de « confinement médical » – n’a par ailleurs pas respecté son obligation de soins qui lui avait été faite dans ce cadre.

Sa femme, qui a « appris à l’audience » que son mari n’avait pas respecté cette obligation de soins, a néanmoins réitéré son intention de « reprendre la vie commune » avec ce prévenu jusqu’alors inconnu de la justice.

Avec le recul, cette prise de distance [dû au contrôle judiciaire] a été salutaire : cela m'a permis de prendre conscience de la gravité des faits, et de faire un point sur ma vie de femme et d'épouse.

GF (PressPepper)

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