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Un centre pour les auteurs de violences conjugales ouvrira bientôt à Limoges

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Le gouvernement annonce la création à Limoges d'un centre de prise en charge pour les personnes violentes, afin de renforcer la lutte contre les violences conjugales. Le projet est porté par l'ARSL, Association de réinsertion sociale du Limousin qui a déjà 30 ans d'expérience dans ce domaine.

Un centre pour prendre en charge les auteurs de violences va ouvrir en 2021 à Limoges. (illustration) Un centre pour prendre en charge les auteurs de violences va ouvrir en 2021 à Limoges. (illustration)
Un centre pour prendre en charge les auteurs de violences va ouvrir en 2021 à Limoges. (illustration) © Maxppp - Alexis Sciard

Après les paroles, place aux actes suite au Grenelle des violences conjugales. 16 centres dédiés à la prise en charge des personnes violentes vont ainsi être créés en France et l'un d'eux sera implanté à Limoges. L'annonce des projets retenus a été faite ce mardi par Elisabeth Moreno, la ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances. L'objectif est de faire de la prévention, pour éviter le passage à l'acte et la récidive.

A Limoges, le projet est porté par l'ARSL, Association de réinsertion sociale du Limousin, qui a déjà une solide expérience dans ce domaine. En moyenne, l**'ARSL prend en charge chaque année 200 conjoints violents en Haute-Vienne.** Soit sur décision de justice, soit après une démarche volontaire de personnes qui se sentent sur le point de céder à leurs pulsions violentes. Souvent ce sont des hommes, mais il y a parfois aussi des femmes.  

Accompagnement psychologique

Comme l'association le fait déjà depuis 30 ans, elle proposera un accompagnement personnalisé dans ce centre.  Des séances en tête à tête avec des psychologues et des groupes de parole collectifs peuvent être organisés. Les personnes violentes y trouveront aussi un soutien pour lutter contre des dépendances à l'alcool ou la drogue ou encore régler des problèmes de santé mentale, qui pourraient être traités avec le centre hospitalier spécialisé Esquirol, à Limoges.  

Soutien dans la recherche d'un emploi ou d'un logement

Des travailleurs sociaux vont également aider à surmonter toutes les difficultés qui peuvent parfois renforcer leurs pulsions violentes. Cela va de la recherche d'un emploi à celle d'un logement, afin d'éloigner plutôt le conjoint violent du domicile familial. Il s'agit d'une "prise en charge globale" résume Claire Robert-Haury, la directice générale de l'ARSL. Elle estime en effet qu’il ne suffit pas de s'occuper des victimes, même si c'est évidemment une démarche essentielle. Il faut aussi "prendre le mal à la racine, pour éviter la récidive".  

Le centre basé à Limoges aura une vocation régionale et s'appuyera sur des associations locales pour couvrir six départements :  La Haute-Vienne, la Corrèze et la Creuse, ainsi que La Vienne, Les Deux-Sèvres et la Charente. Dans l'idéal, il faudrait deux autres centres de ce type pour couvrir les besoins de l'ensemble de la région Nouvelle-Aquitaine. Un nouvel appel à projet sera lancé l'année prochaine "pour doubler la couverture territoriale de ce dispositif" précise la Ministre Elisabeth Moreno, dans un communiqué.

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