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En Argentine, le gouvernement présente son projet de loi pour légaliser l’IVG

C’est la première fois que l’exécutif argentin dépose un texte de légalisation de l’avortement. Le président Alberto Fernandez en avait fait une promesse de campagne.

Par  (Buenos Aires, correspondante)

Publié le 18 novembre 2020 à 02h46, modifié le 19 novembre 2020 à 01h52

Temps de Lecture 3 min.

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« C’est urgent ». Le 4 novembre, des manifestantes pour le droit à l’avortement parcourent les rues de Buenos Aires.

« J’ai pris auprès de vous un engagement et aujourd’hui, je vais tenir ma parole. » Avec huit mois de retard, le président argentin, Alberto Fernandez, a présenté au Congrès, mardi 17 novembre, le projet de loi du gouvernement visant à légaliser l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Le dirigeant péroniste de centre gauche s’était engagé à le déposer début mars, avant que la pandémie de Covid-19 ne fasse passer ce sujet au second plan.

Cravate verte au cou, la couleur symbole de la lutte pour le droit à l’avortement, Alberto Fernandez a déclaré : « La criminalisation de l’avortement n’a servi à rien, elle a seulement permis que les avortements aient lieu de manière clandestine (…). Chaque année, près de 38 000 femmes sont hospitalisées pour des avortements réalisés dans de mauvaises conditions. » En même temps que le dépôt de son projet de loi pour légaliser l’IVG, le président a également soumis au Congrès un « plan des mille jours », prévoyant notamment une aide financière pour les familles pauvres durant la grossesse et pendant trois ans après l’accouchement.

« L’Etat ne peut pas détourner le regard »

Le président, au pouvoir depuis décembre 2019, est le premier de l’histoire de ce pays très catholique à se déclarer en faveur de la légalisation de l’IVG. Pour l’heure, l’avortement en Argentine n’est permis qu’en cas de viol ou si la grossesse présente un danger pour la santé de la personne enceinte. Des dizaines de femmes meurent chaque année à la suite d’avortements clandestins, et toutes les trois heures, une fillette âgée de 10 à 14 ans est contrainte d’accoucher dans le pays.

« L’Etat ne peut pas détourner le regard, il doit être présent. Personne ne souhaite que des avortements aient lieu, mais ils ont lieu, c’est un fait, et les femmes peuvent ou mourir ou voir leur santé affectée », souligne Vilma Ibarra, secrétaire aux questions légales et techniques du président, principale autrice du texte. Dans le sous-continent américain, seuls Cuba, l’Uruguay, le Guyana et deux provinces mexicaines ont légalisé l’IVG.

L’annonce d’Alberto Fernandez a été accueillie avec beaucoup d’émotion dans les rangs des militantes féministes. La « Campagne pour le droit à l’avortement légal, sans risques et gratuit » a salué la décision de l’exécutif, la qualifiant de « conquête de celles et ceux qui luttent pour davantage de droits ». C’est ce collectif d’associations qui était à l’origine de précédentes propositions de loi pour légaliser l’IVG, dont celle débattue au Congrès en 2018.

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