Encore une première pour Stéphanie Frappart, arbitre internationale française.
La jeune femme de 36 ans, née à Herblay-sur-Seine dans le Val-d’Oise, sera la première femme à officier comme arbitre central lors d’un match de Ligue des champions de football.
Stéphanie Frappart a été désignée lundi par l’UEFA pour officier lors du match entre la Juventus Turin et le Dynamo Kiev, mercredi 2 décembre 2020.
À Turin, elle sera épaulée par deux assistants français, Hicham Zakrani et Mehdi Rahmouni.
L’arbitre des premières
Toujours adhérente dans son club d’origine, le Fc Parisis, Stéphanie Frappart est arbitre internationale de football depuis 2010. Celle qui a débuté l’arbitrage à 13 ans a depuis un sérieux palmarès à son actif.
Sacrée meilleure arbitre féminine du monde 2019, première Française à avoir arbitré un match professionnel masculin, en Ligue 2, puis première à avoir arbitré un match en Ligue 1 masculine, elle a aussi arbitré la finale de la Coupe du monde féminine de football de 2019 et la Supercoupe de l’UEFA le 14 août 2019, où Liverpool s’était imposé contre Chelsea (2-2, 5-4 aux t.a.b.).
Lors de sa venue en septembre dernier dans son club de coeur, elle confiait à La Gazette du Val d’Oise :
C’est à la fois un privilège, un honneur et une responsabilité. J’espère que mon parcours va encourager les jeunes filles à s’engager dans l’arbitrage.
Non seulement apte à officier sur des rencontres internationales féminines depuis 2003, celle qui habite à Cormeille-sur-Parisis a su gravir les échelons jusqu’au niveau F2, pour devenir la première femme à être arbitre central d’un match de Ligue 2 masculine en 2014. On connaît la suite.
Compétence et respect
Malgré sa frêle silhouette (1,64m pour 54 kg), les joueurs pros ont appris à la respecter et à vanter sa compétence.
Aujourd’hui, l’arbitrage est devenu un véritable métier à mi-temps pour ce cadre, responsable d’activités à la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (Fsgt).
Stéphanie Frappart est toujours restée fidèle au Val-d’Oise et à son club du Fc Parisis où elle a chaussé les crampons à l’âge de 10 ans.
Je n’ai pas oublié d’où je venais.
« Tout mon parcours, je l’ai fait ici »
« J’ai débuté l’arbitrage à 13 ans avant de basculer totalement dedans à 18 ans. Tout mon parcours je l’ai fait ici », confie la professionnelle.
L’arbitre se réjouit d’ailleurs d’une structure où « l’arbitre fait partie du club, c’est quelqu’un à part entière, on n’est pas mis de côté. ».
Elle sait « se faire respecter »
« Une belle personne, qui sait se faire respecter sur les terrains. Bravo Stéphanie de ne pas oublier ton club et d’être un exemple pour les jeunes », confiait au mois de septembre Philippe Rouleau, maire d’Herblay-sur-Seine, lors de sa venue au Fc Parisis.
Cela n’a pas dû être toujours facile Stéphanie, car les hommes ont la mainmise sur le foot. Sa notoriété permet de sortir le football féminin de son côté un peu incognito. On peut la féliciter.
Toujours sur la scène européenne, Stéphanie Frappart a également été la première femme à diriger une rencontre internationale masculine officielle, avec Malte-Lettonie le 6 septembre dernier en Ligue des nations et a arbitrer ses deux premières rencontres de Ligue Europa le 22 octobre (Leicester-Zorya Louhansk), puis le 26 novembre (Grenade-Omonia Nicosie).
Mercredi, elle pourra ajouter une nouvelle ligne à son CV déjà bien rempli.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.