« On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seuls. » Dans une vidéo et une série de messages postés sur Twitter, Emmanuel Macron a annoncé samedi 23 janvier son intention d’adapter la législation française pour mieux protéger les victimes d’inceste et de violences sexuelles.
« Ces témoignages, ces paroles, ces cris, plus personne ne peut les ignorer, a écrit sur Twitter le chef de l’Etat. Contre les violences sexuelles faites à nos enfants, c’est aujourd’hui à nous d’agir. » Pour lui, « il nous faut adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d’inceste et de violences sexuelles ». Il ajoute avoir demandé au ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, et au secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, Adrien Taquet, « de mener une consultation qui devra déboucher rapidement sur des propositions ».
Le président de la République a également annoncé le lancement d’une « initiative » sur les violences sexuelles commises pendant l’enfance afin de recueillir les témoignages et de protéger les victimes. « Deux rendez-vous de dépistage et de prévention contre les violences sexuelles faites aux enfants – l’un au primaire, l’autre au collège – seront mis en place pour tous, dans le cycle de visites médicales obligatoires existantes. » Par ailleurs, pour « accompagner la reconstruction », les « soins psychologiques des enfants victimes de violences sexuelles seront remboursés ».
« Aucun répit aux agresseurs »
« Il nous faut entendre, recueillir les témoignages des victimes, même des années, des décennies après, déclare M. Macron dans cette vidéo postée sur Twitter. Il nous faut les accompagner. Il nous faut punir les criminels, pour leurs actes passés et pour empêcher toute récidive. La honte aujourd’hui change de camp. » « Nous ne laisserons aucun répit aux agresseurs, aucun », écrit-il par ailleurs. « Il nous faut punir les criminels pour leurs actes passés et pour empêcher toute récidive. »
Cette déclaration du chef de l’Etat intervient un peu plus de deux semaines après que le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « viols et agressions sexuelles » contre le politologue Olivier Duhamel, visé par des accusations d’inceste. Dans son livre La Familia Grande, Camille Kouchner, belle-fille d’Olivier Duhamel, accuse le constitutionnaliste d’avoir infligé des violences sexuelles à son frère jumeau lorsqu’ils étaient adolescents. Ces accusations ont provoqué une onde de choc dans le pays et suscité de multiples témoignages sur les réseaux sociaux.
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