Cette chef d’entreprise de Boulogne représente les patronnes du monde entier

 Boulogne-Billancourt, le 31 mars 2017. Marie-Christine Oghly vient d’être élue présidente des Femmes chefs d’entreprises mondiales (FCEM), association qui regroupe plus de 500 000 femmes entrepreneurs dans le monde.
Boulogne-Billancourt, le 31 mars 2017. Marie-Christine Oghly vient d’être élue présidente des Femmes chefs d’entreprises mondiales (FCEM), association qui regroupe plus de 500 000 femmes entrepreneurs dans le monde. (LP/J.B.)

    Une Française fait partie des femmes les plus influentes du monde : Christine Lagarde, la directrice générale du FMI (Fonds monétaire international). Depuis la mi-mars, les décideurs doivent aussi compter avec Marie-Christine Oghly. La PDG d'EnginSoft, société d'ingénierie informatique spécialisée en mécanique des fluides, dont le siège se situe à Boulogne-Billancourt, vient d'accéder à la présidence des Femmes chefs d'entreprises mondiales (FCEM). Un réseau qui unit plus de 500 000 femmes à la tête de sociétés aux quatre coins du globe.

    C'est la première fois que ses membres placent une Française à leur tête. « Notre rôle consiste à assurer la promotion des femmes entrepreneurs dans le milieu économique, explique Marie-Christine Oghly. Nous menons des actions de lobbying auprès des institutions. » Active depuis 1995 au sein des FCEM, Marie-Christine Oghly se projette déjà pour les fédérer autour de causes prioritaires.

    « Nous faisons face aux mêmes problématiques, que l'on se trouve en Allemagne, aux Etats-Unis ou en Arménie »

    « J'ai déjà un thème de travail commun, le développement durable », annonce la Lorraine d'origine qui a aussi dirigé le Medef Ile-de-France de 2008 à 2013. « Il faudra le décliner dans chacun des pays membres. La remontée d'informations lors de l'un de nos congrès nous permettra de prendre des positions fermes sur ce sujet. »

    Marie-Christine Oghly entend imposer son association comme l'interlocuteur privilégié voire unique des instances économiques et sociales, mais aussi des pouvoirs publics. « On se rend compte qu'en tant que femmes chefs d'entreprises, nous faisons face aux mêmes problématiques, que l'on se trouve en Allemagne, aux Etats-Unis ou en Arménie », constate-t-elle.

    « J'aurai l'occasion de rencontrer des chefs d'Etat, des ministres »

    Regard et idées claires, elle sait quelles méthodes appliquer pour concrétiser sa vision. « Je vais mettre en place des commissions pour développer la communication, accroître notre présence sur les réseaux sociaux, développer le nombre d'adhérents », assure-t-elle.

    Marie-Christine Oghly envisage une évolution des statuts qui pourrait limiter la durée de son mandat à quatre ou cinq ans au lieu de six. Une limitation du temps des responsabilités « qui devrait aussi s'appliquer aux politiques », selon elle. Elle a par ailleurs exercé un mandant de conseillère municipale d'opposition (RPR) à Gennevilliers de 2001 à 2008. La patronne des patronnes se prépare à de nombreux voyages pour rendre plus audible leur voix. « C'est un très beau challenge, sourit-elle. J'aurai l'occasion de rencontrer des chefs d'Etat, des ministres… Je vais pouvoir faire passer des messages. »

    Une association fondée au sortir de la guerre