CSDHI – Lundi 8 février, l’exécution d’une femme non identifiée de 23 ans a eu lieu à la prison d’Ardabil en Iran. Le régime iranien a exécuté au moins 113 femmes depuis le début de la présidence d’Hassan Rouhani, un supposé modéré.
Cette exécution survient un peu plus d’un mois après celle de Zeinab Khodamoradi à la prison centrale de Sanandaj le 27 décembre. Elle fait suite à au moins 27 exécutions en janvier.
Le régime exécute les iraniennes qui tuent pour ne pas mourir
Le Comité des femmes CNRI a noté que la plupart des femmes en Iran sont exécutées pour meurtre. Mais c’est en fait un autre exemple de la façon dont le régime laisse tomber les femmes. Celles qui sont pour la plupart victimes de violences domestiques. Et parfois, elles tuent pour se défendre. D’autres fois, elles défendent leurs enfants parce qu’elles n’ont aucun recours légal pour mettre fin à un mariage violent.
La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee l’a confirmé en 2019. Elle a écrit que ces femmes « avaient assassiné leurs maris – instantanément ou selon un plan prémédité. Mais seulement après avoir été humiliées, insultées, battues et même torturées par eux pendant des années. Et parce le régime les ont privées de leur droit au divorce » et que s’il les avait autorisées à divorcer, elles n’auraient peut-être jamais commis de meurtre.
Aucune clémence pour ces femmes maltraitées
Dans d’autres pays, elles bénéficieraient de la clémence en fonction de leur situation. Mais pas en Iran où le meurtre n’est pas séparé par des degrés. Bien entendu, cela ne concerne même pas les personnes exécutées pour des crimes non capitaux en vertu du droit international. Par exemple, les infractions liées à la drogue, ou pour des crimes non criminels, comme l’activisme politique.
La commission a écrit : « Le régime iranien utilise ouvertement la peine de mort comme une forme de punition. Dans de nombreux cas, les minorités religieuses et ethniques, les dissidents politiques et les femmes sont les cibles de la peine de mort de manière discriminatoire. »
Numéro un des exécutions
L’Iran est le leader mondial des exécutions par habitant, ainsi que des exécutions de femmes et de jeunes délinquants. Le régime a exécuté plus de 4 300 personnes depuis l’arrivée au pouvoir de Rouhani en 2013. Le nombre total d’exécutions et celui des femmes sont en fait beaucoup plus élevés. En effet, les autorités mettent en œuvre la plupart des exécutions dans le secret, sans témoins(…)
Source : Iran Focus (site anglais)