Un nouveau droit à congé pour les femmes. En Nouvelle-Zélande, celles qui subissent une fausse couche ou qui donnent naissance à un enfant mort-né auront droit à un congé spécial de trois jours, selon une nouvelle loi qui vient d'être votée par le Parlement néo-zélandais. Leur conjoint pourra également en bénéficier. Ce congé payé, qui a été adopté mercredi 24 mars au soir, évitera aux femmes de se mettre en arrêt maladie.

La députée travailliste Ginny Andersen a expliqué que la mortinatalité - qui désigne la mort d'un foetus viable, survenue soit pendant la grossesse (mort in utero), soit pendant le travail (mort per partum) - devait être reconnue comme donnant droit à un congé de deuil dédié, alors que fausses couches et naissances de bébés morts-nés sont encore globalement des sujets tabous.

>> Notre service - Votre CV est-il vraiment rédigé comme il faut ? Capital vous offre son analyse complète pour l’améliorer

"Le deuil qui accompagne une fausse couche n'est pas une maladie, c'est une perte, et il faut du temps pour se remettre physiquement et mentalement d'une telle perte", a-t-elle dit devant le Parlement. Elle a expliqué que la femme qui a perdu son bébé et son partenaire ne seront pas les seuls qui pourront bénéficier de ce congé. Il pourra également être accordé aux parents cherchant à avoir un enfant par gestation pour autrui (GPA).

La suite sous cette publicité
Publicité
La suite sous cette publicité
Publicité

Elle a expliqué que cette loi s'inscrivait dans une longue tradition législative, qui a fait de la Nouvelle-Zélande un pays pionnier pour le droit des femmes. En 1893, la Nouvelle-Zélande fut notamment le premier pays à accorder le droit de vote aux femmes. "J'espère que si nous sommes un des premiers, nous ne serons pas un des derniers, et que d'autres pays commenceront à légiférer pour un système de congés juste et emprunt de compassion qui reconnaisse la douleur et le deuil qu'engendrent une fausse couche ou la naissance d'un enfant mort-né", a-t-elle dit.