Violences conjugales : le gouvernement s'engage à investir davantage dans l'hébergement

Par AFP

Conformément à une annonce de Jean Castex au mois de septembre, 1 000 nouvelles places doivent être créées sur le territoire en 2021.
Conformément à une annonce de Jean Castex au mois de septembre, 1 000 nouvelles places doivent être créées sur le territoire en 2021. Photo illustration La Provence

Le budget pour financer les 1 000 nouvelles places promises par le gouvernement pour héberger les femmes victimes de violence va être "doublé" afin d'"améliorer leurs conditions d'accueil et d'accompagnement", a annoncé ce vendredi la ministre déléguée à l'Égalité Élisabeth Moreno.

Conformément à une annonce de Jean Castex au mois de septembre, 1 000 nouvelles places doivent être créées sur le territoire en 2021. L'appel à projet, lancé vendredi par Mme Moreno, s'achèvera le 15 juin.

Lors d'un déplacement vendredi matin avec la ministre du Logement Emmanuelle Wargon dans une structure d'hébergement spécialisé gérée par l'association "FIT, une femme, un toit", la ministre a par ailleurs annoncé une revalorisation du financement pour ces futures places.

Ainsi, le prix "journée", versé par l'État aux associations gestionnaires, passera de 25 à 35 euros pour les places d'hébergement d'urgence (535 places prévues), et de 11 à 20 euros pour les places en mesure d'allocation de logement temporaire (ALT, pour du logement à moyen terme, 465 places prévues).

En "année pleine", le budget pour ces places sera "doublé", passant de 5 à 10 millions d'euros supplémentaires, a fait valoir auprès de l'AFP le cabinet de la ministre.

Ces places, dont les premières pourraient être créées "dès le 15 juillet", seront "des places spécialisées, non mixtes, et confiées à des associations spécialisées dans l'accompagnement de ce public spécifique", a-t-on souligné.

Les associations alertent régulièrement les pouvoirs publics du manque de places d'urgence dans des structures spécialisées qui prennent également en charge l'accompagnement des femmes et bien souvent de leurs enfants.

"On espère que les places seront créées dans des structures spécialisées, et pas dans des associations plus généralistes", a ainsi souhaité Françoise Brié, directrice générale de la Fédération nationale Solidarités femmes (FNSF), saluant "une augmentation positive" du budget.

"Les femmes qui arrivent en urgence sont dans une situation de crise, il faut les accompagner dans leurs démarches et les aider à travailler sur leur sécurité et leur reconstruction", a-t-elle rappelé.

Un "comité de suivi" réunissant les associations, l'État, les bailleurs sociaux, et le SIAO (service qui gère les demandes d'hébergement faites au 115), va être mis en place par les deux ministres pour permettre de mieux coordonner l'hébergement des femmes victimes de violences.

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