Le divorce a de lourdes et pénibles conséquences économiques, même Bill et Melinda Gates ont peu de chances de s’en rendre compte. Le fondateur de Microsoft et son épouse viennent d’annoncer leur divorce, ils resteront pourtant l’un et l’autre milliardaires, et philanthropes d’ailleurs, car ils figurent parmi les plus gros donateurs de la planète. Mais pour le commun des couples qui se séparent, c’est en effet très différent. Et en particulier pour la femme, qui perd en moyenne 19% de ses revenus après un divorce, alors que ça n’est que la chute n’est que de 2,5% pour les hommes.
Cela s'explique par le fait qu’une femme gagne moins qu’un homme en moyenne. Lorsque le couple est constitué, ces différences ne se voient pas dans le niveau de vie, parce qu’il y a une répartition des charges financières au prorata des revenus. Mais dès que la famille éclate, chacun retrouve son salaire, avec des charges qui sont en plus augmentées, parce qu’il faut alors deux logements, deux voitures, etc. Du coup, la femme est pénalisée. Sans compter qu’elle assume souvent la garde des enfants. Et plus elle est âgée, plus elle est pénalisée, selon une étude de l’INSEE Aquitaine. La chute de revenus atteint 31% pour les femmes sexagénaires, alors qu’elle est deux fois plus faible pour les trentenaires. Suite à un divorce, 20% des femmes basculent dans la pauvreté, contre seulement 8% des hommes.
Cela peut durer plusieurs années. C’est l’homme qui s’en remet le plus rapidement, même lorsqu’il contribue financièrement à l’éducation des enfants. De façon curieuse, les pères qui acquittent une pension alimentaire voient leur chance de se remarier sérieusement diminuer.
La situation des couples est plus favorable, au plan financier, que celle des personnes célibataires ou séparées. Cela a été constaté par une étude américaine de 2005, qui montrait que le patrimoine d’un couple marié progressait de 16% en moyenne chaque année, bien plus vite que celui des célibataires, et même plus vite que celui des couples non mariés.
Plusieurs causes possibles étaient identifiées. D’abord, on se marie davantage dans les classes sociales aisées et traditionalistes, donc susceptibles d’avoir un meilleur point de départ que les autres. De plus, les familles de ce milieu social donnent davantage à leurs enfants lorsqu’ils s’engagent. Ensuite, les couples qui s’engagent sur le temps long, quel que soit leur milieu, sont plus susceptibles de mettre de côté une part de leur revenu, soit pour les enfants, soit pour acheter leur logement, ou encore pour leur retraite.
Alors que les célibataires et les unions libres dépensent davantage. Enfin, les couples profitent évidemment des économies d’échelle que sont le logement et l’équipement communs. Autant d’avantages qui disparaissent avec le divorce, voire même avant le divorce, parce que la propension à épargner s’affaiblit dès les premières mésententes au sein d’un couple, comme si l’on ne parvenait plus à se projeter dans l’avenir.
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