Incarcéré, Georges Tron quitte ses fonctions de maire

L’élu LR, condamné pour viol et agressions sexuelles, continuait d’exercer ses fonctions depuis la prison de la Santé, rapporte « Le Parisien ».

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L'élu LR continuait de gérer la mairie de Draveil, dans l'Essonne, depuis la prison de la Santé. 
L'élu LR continuait de gérer la mairie de Draveil, dans l'Essonne, depuis la prison de la Santé.  © Christophe Petit Tesson / MAXPPP

Temps de lecture : 1 min

Après plusieurs semaines de polémiques, Georges Tron a décidé de démissionner de ses fonctions, rapporte Le Parisien. L'élu Les Républicains (LR) continuait de gérer la mairie de Draveil, dans l'Essonne, depuis la prison de la Santé.

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C'est dans un communiqué que Georges Tron a finalement annoncé qu'il allait « adresser au préfet de l'Essonne une lettre de démission de [s]es fonctions de maire de Draveil », mais également « de vice-président de la communauté d'agglomération Val-d'Yerres/Val de Seine et de président de l'île de Loisirs de Draveil. » Une décision qu'il qualifie de « bien douloureuse ».

Incarcéré depuis février

Acquitté en première instance, l'ancien secrétaire d'État a été condamné en appel par la cour d'assises de Paris à cinq ans de prison, dont trois ferme pour viol et agressions sexuelles en réunion sur une ancienne collaboratrice. Il est ainsi incarcéré dans la prison de la Santé depuis février dernier.

Georges Tron s'est cependant pourvu en cassation, lui permettant ainsi de bénéficier de la présomption d'innocence. C'est pourquoi l'élu LR a pu continuer d'exercer ses fonctions. « Fort du soutien manifeste de la grande majorité des Draveillois, ce que personne ne conteste, j'ai été en contact quotidien avec mon équipe municipale et mes collaborateurs et j'ai effectué toutes les tâches afférentes à mes mandats », explique-t-il dans un communiqué.
À LIRE AUSSI Fortes pressions pour révoquer Georges Tron de son mandat de maire « Un débat s'ouvre aujourd'hui sur la capacité matérielle dont je disposerais pour exercer mes fonctions. Je n'ai pas les moyens d'y participer », évoque pourtant Georges Tron. Il y a quelques semaines, le gouvernement avait annoncé son intention de se pencher sur la possible révocation de l'élu, le poussant alors à la démission. Une révocation que de nombreuses manifestations de militants et d'associations féministes réclamaient déjà depuis plusieurs semaines.

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Commentaires (30)

  • patachon91

    Dites nous alors pourquoi il a été réélu et qu'il a encore le soutien de ses administrés ?

  • Blacksad

    Indépendamment de son appartenance politique, qui n'a rien à voir avec l'affaire qui nous intéresse (n'en déplaise à TSLR et ses fixettes délirantes et haineuses contre tout ce qui est politiquement à droite de Mélenchon), reconnaissons quand même que prendre son pied avec celui des autres montre une certaine originalité...

    Pas sûr que les électeurs aient envie d'un pervers à la tête de leur commune, mais si la concurrence est mauvaise, cela pouvait être un choix par défaut, lors des élections si particulières de l'an dernier
    Sa démission est donc logique.
    au moins, sur ce plan, il fait preuve d'un peu de dignité

  • patachon91

    Merci pour cette demande d'avis.

    "C'est la justice rendue au nom du peuple, le peuple qui l'a réélu, en plus il a été jugé une fois non coupable et il est présumé innocent et il est en prison, qu'en pensez-vous patachon ? "

    La condamnation prime sur le reste et télécommander un mandat de maire, dont on dit qu'il est celui qui coyote les citoyens au plus près, depuis une prison est une provocation.

    Quant à l'élection (ou en appeler au peuple comme le fit fillon de 2017 et d'autres ailleurs) pour outrepasser ou tenter de squeezer la justice ou des procédures en cours : est digne d'une démarche populiste dangereuse : l'histoire pullule d'exemples, certes plus graves, dans lesquels l'élection porte au pouvoir des délinquants et pire (cf la période 1918-1939).

    Je n'en dirais pas plus.