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En France, les cas de femmes traquées et violentées se multiplient

Une femme retrouvée morte ce dimanche à Douai. Une autre brûlée vive début mai près de Bordeaux. Une troisième  poignardée mortellement à Hayange quelques jours plus tard. Le pays se retrouve-t-il confronté à une part d’ombre longtemps dissimulée?

Marche en mémoire d’une jeune femme de 22 ans tuée le 23 mai à Hayange, dans l’est de la France. — © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
Marche en mémoire d’une jeune femme de 22 ans tuée le 23 mai à Hayange, dans l’est de la France. — © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Une femme battue à mort dans la nuit de dimanche à lundi à Douai. Une autre brûlée vive. Une autre poignardée à mort. Un forcené, ancien militaire, interpellé à l’issue d’une traque en Dordogne après un passé judiciaire lourd de violences conjugales. Le mois de mai, alors que la sortie de la crise sanitaire se profile, rime en France avec une succession d’affreux faits divers dont les femmes sont les victimes. Et ce moins d’un an après la mobilisation gouvernementale autour du «Grenelle des violences conjugales», cette plate-forme qui a réuni durant plusieurs mois tous les acteurs mobilisés sur cette question. Celle-ci s’est achevée le 25 novembre 2020 par une série de mesures et l’ouverture d’un numéro téléphonique d’urgence dédié, le 114.

Coïncidence ou résultat d’une attention médiatique plus importante qu’auparavant? Déchaînements de violences conjugales liés aux conditions psychologiques difficiles durant le confinement? La fuite très médiatisée d’un ex-soldat en Dordogne, où il a été grièvement blessé par les gendarmes du GIGN le lundi 30 mai, a ravivé ce sujet très douloureux. L’intéressé avait été condamné quatre fois, en 2015 puis 2017, pour violences envers sa conjointe. Il avait interdiction de détenir des armes, ce qui ne l’empêchait pas d’en posséder plusieurs de gros calibre. Avant de s’enfoncer dans la forêt, il avait rendu visite au domicile de son ancienne compagne pour s’attaquer au compagnon de celle-ci. «Il faut prendre des précautions. La France n’est pas devenue plus violente, estime un psychologue de l’hôpital parisien Saint-Antoine, signataire d’une convention expérimentale pour le recueil des plaintes. Il se trouve juste que, d’un seul coup, l’agressivité ressort et que la société est beaucoup plus mobilisée. On traverse une déflagration psychologique et judiciaire.»

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