“La présence à l’intérieur de notre communauté de certaines situations irrégulières et les récents scandales qui ont émergé après des épisodes gravissimes de pédophilie nous ont fait sentir l’exigence de réformer le droit pénal canonique, pour améliorer ses possibilités concrètes d’application.” Les propos de Mgr Iannone, président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, relayés par Il Fatto Quotidiano, rendent bien compte de la petite révolution en cours au sein du Saint-Siège.

Ce mardi 1er juin, en effet, le quotidien romain nous informe d’une décision historique, puisque le pape François a décidé de modifier des textes relatifs au système pénal interne à l’Église datant de 1983 et restés jusqu’ici inchangés.

“Des normes plus sévères sont introduites pour ceux qui commettent des crimes économiques ou liés à la pédophilie”, explique le média italien qui fournit ensuite de plus amples détails sur ce dernier point :

Les crimes relatifs à la pédophilie ont été déplacés du chapitre ‘Crimes contre les obligations spéciales des clercs’ à celui des ‘Crimes contre la vie, la dignité et la liberté humaine’.”

Non à l’ordination des femmes

Par ailleurs, précise encore Il Fatto Quotidiano, “ces crimes pourront désormais concerner non seulement le clerc, mais aussi les fidèles laïques qui ont une fonction ou mènent une mission à l’intérieur de l’Église”.

Au-delà du chapitre des crimes liés au sexe, d’autres modifications visant les crimes de nature économique ont été introduites. Un effort qui s’inscrit dans la continuité des lois anticorruption introduites fin avril par le pape François, qui souhaite ainsi mettre en avant son côté réformateur face aux scandales qui ont émaillé le quotidien de l’Église catholique dans ces dernières années.

Un souverain pontife réformateur, mais pas nécessairement progressiste sur tous les domaines, puisque, comme l’indique le média romain, dans cet effort législatif, François a également introduit une norme qui “criminalise la tentative d’ordination des femmes”.