Évreux. Il envoyait des photos de son sexe à ses collègues femmes

Un salarié d’une usine d’électroménager à Évreux (Eure) a été licencié pour harcèlement, jugé puis condamné à une peine de prison avec sursis.

Palais de justice d'Evreux.
L’employeur du prévenu l’avait licencié après que des salariées victimes de harcèlement s’étaient plaintes. (Photo d’illustration Actu.fr)
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Ludovic P., 52 ans, demeurant à Épreville-près-le-Neubourg (Eure), était un chef de ligne plutôt apprécié dans une société d’électroménager basée à Évreux. Verbe haut, blagues salaces, mains parfois baladeuses, il était considéré comme un personnage même s’il importunait lourdement ses collègues femmes. Bien évidemment, ces dernières le fuyaient comme la peste.

Alors, pour leur prouver qu’elles perdaient gros, il leur a envoyé des photos de 2016 à 2018. Les premiers envois le montraient en caleçon. Puis lors des suivants, le caleçon baissait, baissait jusqu’à… disparaître. Finalement lassées par ses obscénités, trois salariées ont informé la direction qui a licencié le fâcheux.

À la barre, Ludovic P. avait visiblement perdu de sa superbe. « Les victimes n’avaient pas envie de voir. Vous comprenez ? », a interrogé le président du tribunal judiciaire d’Évreux, jeudi 1er juillet 2021. « Ouais… Ouais… », a alors répondu le prévenu, en donnant l’illusion de ne rien comprendre.

Le même mode opératoire

Les échanges étant brefs, l’avocate de l’une des victimes s’est montrée plus prolixe :

« Les auditions des trois plaignantes témoignent d’un même mode opératoire : dans un premier temps, le prévenu souhaitait connaître la couleur de leur lingerie. Ma cliente était intérimaire et lui, chef de ligne. Il lui a dit qu’elle pouvait participer à un repas entre collègues afin de faciliter son intégration. Elle lui a donc donné son numéro de téléphone pour être prévenue et a immédiatement reçu un SMS. »

Me Martine LegendreAvocate de l'une des victimes

Enfin l’avocat de la défense, Me Férial, a plaidé la relaxe en affirmant que « les victimes avaient la possibilité de s’extraire de la contrainte ».

Ludovic P. a finalement été condamné à six mois de prison avec sursis. Il devra également verser 800 € à l’une des victimes et payer 300 € de frais de procédure.

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