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Afghanistan: les femmes à nouveau sous contrainte dans les zones reprises par les talibans

Les talibans contrôlent plus de la moitié du territoire. Ils enchaînent les victoires militaires depuis plusieurs mois avec leurs offensives contre les forces de sécurité afghanes. À Doha, au Qatar, les discussions patinent entre la délégation des talibans et celle du gouvernement afghan. Dans les territoires tombés sous leur contrôle, les fondamentalistes religieux ont déjà imposé de nouvelles règles à la population et notamment aux femmes.

Des femmes en burqa se promènent dans une rue de Kaboul, le premier jour du ramadan, le 13 mai 2021.
Des femmes en burqa se promènent dans une rue de Kaboul, le premier jour du ramadan, le 13 mai 2021. AP - Mariam Zuhaib
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Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali

Les talibans ont capturé le village de Mina dans la province du Badakhshan, au nord-est du pays, il y a une vingtaine de jours. Les combattants portent des longs cheveux longs et des longues barbes. Ils ont l’air sauvages, confie la militante féministe. Ils ont tout de suite imposé des restrictions aux femmes.

« Les femmes doivent porter des longues robes islamiques et, par-dessus, une burqa quand elles sortent, précise Mina. Elles doivent porter des gants aussi. On n’est pas autorisés à aller travailler sauf si on est enseignante. Quand on sort de chez nous, on doit être accompagnées d’un moharam. »

Un moharam est un homme de leur famille. Les fondamentalistes religieux sèment la terreur, raconte Mina : « Si on veut écouter de la musique, il faut qu’on mette le volume très bas. Les talibans n’autorisent pas les smartphones. Ils autorisent seulement les musiques religieuses. Hier, un garçon écoutait chez lui de la musique qui passait à la télévision. Un groupe de talibans est entré chez lui et ils l’ont battu. Ils lui ont rasé la tête et ils ont cassé la télévision. » 

À écouter : Afghanistan: face à l’avancée des talibans, de nombreux Afghans veulent fuir à l'étranger

« J’ai trop peur que les talibans me repèrent »

Samina, médecin et ancienne candidate aux élections parlementaires, a reçu des menaces. Elle a fui dix jours après que les talibans ont capturé son village, situé aussi dans la province du Badakhshan.

« Je me suis enfuie dans la capitale provinciale, raconte-t-elle, mais je veux aller me réfugier à Kaboul. Seulement, je ne peux pas y aller par la route. J’ai trop peur que les talibans me repèrent. »

Samina voudrait prendre l’avion. Mais il n’y a plus qu’un seul vol par semaine pour Kaboul et plus une seule place.

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