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Les Françaises sont les plus insatisfaites de leur vie sexuelle actuelle dans l’Europe de l’Ouest. C’est l’enseignement d’un sondage Ifop pour The Poken Company*, qui a interrogé plus de 5 000 femmes en France, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni et en Allemagne sur leur sexualité, publié ce vendredi 3 septembre. Plus d’un tiers des Françaises se déclarent ainsi insatisfaites, contre 28 % des Européennes interrogées en moyenne. C’est même 12 points de plus qu’en Allemagne, où elles ne sont que 23 % dans ce cas.
« Ce n’est pas surprenant et même assez ancien que les Françaises ne soient pas les plus satisfaites », souligne Aurore Malet-Karas, docteure en neurosciences et sexologue. Un phénomène difficile à expliquer, « mais on voit, par exemple, qu’il y a une plus grande liberté sexuelle en Allemagne : moins d’attentes, moins de pression. La condition de la femme est beaucoup moins claire chez nous. »
« Il y a une éducation des hommes à mener »
L’insatisfaction sexuelle semble aussi plus progresser dans l’Hexagone que chez nos voisins : elle a bondi de quatre points depuis 2016 contre un point en moyenne. « C’est peu significatif, relativise la sexologue, d’autant qu’il y a eu la pandémie de Covid-19 et les confinements », qui ont pesé sur le moral et où les possibilités de rencontres ont été amoindries. « On parle aussi beaucoup plus de sexualité depuis cinq ans. »
Les Françaises qui n’avaient pas de rapports sexuels au moment du sondage sont majoritairement insatisfaites de leur situation sexuelle (60 % d’entre elles). Et 92 % des femmes insatisfaites de leur vie sentimentale portent le même jugement sur leur vie sexuelle. L’insatisfaction est également plus marquée chez celles qui ne se trouvent pas jolies (47 %), contre seulement 20 % de celles qui se trouvent très jolies.
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« Il est intéressant de noter qu’il y a un bond de l’insatisfaction chez les 40-49 ans en France [44 %, NDLR], surtout par rapport aux autres Européennes [29 %, NDLR], relève Aurore Malet-Karas. Toute cette génération a eu beaucoup moins d’éducation sexuelle. » Sans surprise, l’attention portée par le partenaire au plaisir de la femme pendant l’acte est primordiale : seulement 9 % des femmes qui estiment que leur partenaire se préoccupe de leur plaisir sont insatisfaites, contre 64 % de celles dans la situation inverse. « Il y a une éducation des hommes à mener vis-à-vis de ça, et on a du retard sur le sujet. Mais, dans mon cabinet, je vois que les jeunes hommes sont beaucoup plus à l’écoute. »
La sodomie se banalise
L’enquête s’intéresse aussi aux pratiques sexuelles des femmes. Près de neuf Françaises sur dix ont ainsi déjà pratiqué une fellation. La pratique de la sodomie se banalise également : 51 % des femmes l’ont déjà essayé au moins une fois dans l’Hexagone – c’est plus que dans les autres pays sondés –, et 22 % la pratiquent parfois ou souvent. En 1970, à peine 14 % des Françaises disaient avoir déjà pratiqué la sodomie. « Les pratiques anales sont en augmentation depuis les années 1970, avec l’arrivée de la pornographie, acquiesce Aurore Malet-Karas. Les femmes osent également plus en parler. »
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D’autres pratiques sont en revanche en recul : 45 % des Françaises ont déjà reçu une éjaculation dans la bouche (- 7 points par rapport à 2016), 33 % ont déjà avalé du sperme (- 13 points) et 21 % ont déjà reçu une éjaculation faciale (- 6 points). Le sondage s’intéresse aussi, sans pouvoir comparer ces données dans le temps, aux pratiques anales sur les partenaires des femmes. Près d’un quart des Françaises ont ainsi déjà introduit un doigt dans l’anus de leur partenaire, et 17 % ont réalisé un anulingus. Des pratiques encore marginales, d’autant que moins d’une Française sur dix s’y adonne parfois ou souvent.
*Étude Ifop pour The Poken Company réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 1 au 5 mars 2021 auprès d’un échantillon de 5 025 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.
Une femme sur 3 manque de sex-appeal.
Bonjour Le Patéøù. Très bon post, et réaliste !... Je me suis marré. Merci !
Une explication parmi tant d’autres... Trop de matchs de foot à la télé... Ou trop attentives a Me too... Choisir c’est renoncer !