“Il est urgent de donner aux femmes les moyens de faire face à la violence qu’elles subissent dans les espaces numériques”, affirme la chercheuse Garnette Achieng’ dans Rest of WorldSpécialiste en data et droits du numérique, cette membre de l’organisation de conseils technologiques Pollicy, dresse un constat accablant de l’accès des femmes aux réseaux sociaux en Ouganda.

L’élection présidentielle ougandaise de janvier dernier a fourni un terrain de recherche à son organisation pour analyser “comment la violence dirigée en ligne contre les femmes politiques se manifeste sur Internet”. Sur les six dernières semaines préélectorales et les deux semaines suivant le scrutin, l’étude de 202 comptes Twitter et Facebook, alimentés pour une moitié par des hommes et pour l’autre par des femmes, a révélé que ces dernières subissaient un déferlement de haine sexiste qui les détournait de l’utilisation des réseaux.

Une situation d’autant plus grave que le contexte de la crise sanitaire accentue encore cette inéga