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Maroc: enquête après l'agression sexuelle filmée d'une femme en pleine rue

Les images virales montrent un individu qui marche derrière une jeune femme et lui soulève la robe, lui touchant les fesses, en plein jour dans un quartier de la ville de Tanger. (Photo d'illustration)
Les images virales montrent un individu qui marche derrière une jeune femme et lui soulève la robe, lui touchant les fesses, en plein jour dans un quartier de la ville de Tanger. (Photo d'illustration) hespasoft / stock.adobe.com

Une enquête a été ouverte après qu'une vidéo montrant l'agression sexuelle d'une jeune femme en pleine rue à Tanger (nord du Maroc) a fait le tour des réseaux sociaux, a appris l'AFP mardi 14 septembre de source policière.

L'agresseur présumé «a été identifié et est en fuite», a indiqué cette source à l'AFP. L'auteur présumé de la vidéo, un mineur de 15 ans, a quant à lui été interpellé, selon la source policière. Il a été placé en garde à vue tandis que l'enquête se poursuit pour appréhender le principal suspect.

Les images virales montrent un individu qui marche derrière une jeune femme et lui soulève la robe, lui touchant les fesses, en plein jour dans un quartier de la ville de Tanger, avant de s'enfuir en courant sur fond sonore de ricanements de l'auteur de la vidéo. Cette agression sexuelle «n'a pas fait l'objet de notice ou de plainte de la part de la victime», a ajouté la source policière.

Récurrence du harcèlement de rue

«La lutte contre l'impunité des agresseurs doit être érigée en priorité, seule manière d'encourager les victimes à rompre le silence», a réagi mardi sur Twitter la présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach. Ces dernières années, des cas d'agressions sexuelles filmées ont défrayé la chronique au Maroc tandis que des associations de droits humains et les médias tirent régulièrement la sonnette d'alarme sur les violences subies par les femmes, en particulier le harcèlement de rue.

En 2018, après plusieurs années de vifs débats, une loi contre les violences faites aux femmes est entrée en vigueur. Pour la première fois, elle rend passible de peines de prison des actes «considérés comme des formes de harcèlement, d'agression, d'exploitation sexuelle ou de mauvais traitement». Le texte a toutefois été jugé «insuffisant» par les mouvements de défense des droits des femmes, qui appellent à plus de fermeté face à ce fléau.

Maroc: enquête après l'agression sexuelle filmée d'une femme en pleine rue

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9 commentaires
  • Aaron levy

    le

    Malheureusement cette maladie ou vis d'une minorité de marocains majoritairement analphabètes ou très peu éduqués existe dans tout le royaume en particulier dans les bidonvilles et des quartiers très pauvres.
    Ce vis ou maladie existe même dans les villages les plus reculés du royaume, comme par exemple dans mon village natal ZAIO.

  • Malili

    le

    La dame ne pouvait pas porter plainte sous peine de se voir accuséed e provocation, donc elle s'est tue. Quant à l'agresseur, il peut donc se croire tout permis puisque elle n'a rien dit. En revanche le fait qu'elle n'ait pas porté plainte ne veut pas dire qu'elle n'a pas considéré cet acte comme une agression et n'en garde pas de séquelles. L'agresseur va certainement prendre une bonne raclée comme le gamin qui a filmé lé scène, c'est aussi une manière efficace pour calmer les ardeurs des agités. Si la famille de cette jeune femme s'occupe des agresseurs, ce sera une manière de venger l'honneur familial.

  • nordiste duNord

    le

    L'agresseur a déjà été interpellé (voir twitter de la police marocaine : DGSN_MAROC)

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