Les excisions et les mariages forcés ne sont pas l'apanage des pays en voie de développement. En France aussi, ces pratiques ont lieu. Et l'été y est particulièrement propice.

Une campagne de lutte contre l'excision et le mariage forcé

Les grandes vacances ne veulent pas dire la même chose pour tout le monde. Durant ces deux mois d'été, de nombreuses jeunes filles sont mariées contre leur gré, ou subissent des mutilations génitales. Cela a lieu souvent à l'occasion d'un voyage dans le pays d'origine des parents.

Pour alerter la population sur ces pratiques interdites en France, Marlène Schiappa, la Secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes a souhaité diffuser deux vidéos sur les réseaux sociaux et le site institutionnel du Secrétariat d’Etat.

A l'image, on voit Diaryathou Bah, une jeune femme originaire de Guinée. Elle a été excisée dans son village natal, puis mariée de force à 13 ans. Après son exil en Europe elle a subi au quotidien des violences conjugales de la part de son conjoint. 

Des crimes punis par la loi française

Le gouvernement en profite via cette campagne, pour rappeler certains chiffres glaçants. En France, près d'un tiers des jeunes filles (issues de parents originaires de pays où l'excision est pratiquée), risquent de la subir. Plus de 50 000 femmes vivant en France ont été excisées. Mais le secrétariat d'état rappelle que ce crime est puni par la loi, qu'il ait été commis en France ou pas.

Une femme peut porter plainte jusqu'à 20 ans après sa majorité pour ce crime.

Vidéo du jour :

En ce qui concerne le mariage forcé, s'il n'y a pas de consentement, il est défini comme "nul". Ceux ou celles qui ont emmené hors du territoire une personne pour la marier de force risquent 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende. Plus de 70 000 jeunes femmes mineures seraient menacées en France par ces unions non-désirées.

Il existe différentes plateformes d'information et d'alerte pour les victimes : Le Planning Familial, le site alerte-excision.org mais aussi les numéros 119 ou 3919, les antennes du GAMS, ou le numéro de SOS mariage forcé 01 30 31 05 05.