#DoublePeine, le mot clé qui veut dénoncer le mauvais traitement des victimes de viols dans les commissariats

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#DoublePeine, le mot clé qui veut dénoncer le mauvais traitement des victimes de viols dans les commissariats

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Le hashtag #DoublePeine vise a dénoncer les manquements des forces de l'ordre face aux victimes de viols
Le hashtag #DoublePeine vise a dénoncer les manquements des forces de l'ordre face aux victimes de viols
© AFP - Nicolas Guyonnet / Hans Lucas

L'activiste féministe Anna Toumazoff vient de lancer le hashtag #DoublePeine pour appeler les femmes victimes de violences sexuelles à raconter leurs éventuelles mauvaises expériences au commissariat. Un appel national à dénoncer un traitement qu'elle juge "symptomatique" en France

Tout à commencé ce mardi. L'activiste et influenceuse féministe Anna Toumazoff partage une série de tweets témoignant d'une mauvaise prise en charge des victimes de viols au commissariat de Montpellier, après avoir reçu un témoignage qu'elle juge glaçant. Celui d'une jeune femme âgée de 19 ans qui dit avoir subi un viol début septembre et dénonçant l'accueil qu'elle a reçu de la part des agents de police. "Au commissariat central de Montpellier, on demande aux victimes de viol si elles ont joui. […] On explique aux victimes de viol qu’une personne qui a bu est forcément consentante", écrit la militante, en référence à la plainte de la jeune Montpelliéraine.

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Contactée par France Inter, Anna Toumazoff raconte avoir reçu énormément de réponses à sa prise de parole sur les réseaux sociaux. Mardi soir, "devant cette masse de témoignages dont qui arrivaient au-delà des seules frontières de Montpellier, _j'ai décidé de lancer un hashtag plus général pour montrer que ce qu'il se passait dans cette ville et dans ce commissariat était de l'ordre du systémique__, et faisait règle à travers les commissariats de l'ensemble du territoire."_ Nait alors le hashtag #DoublePeine, soutenu entre autre par la journaliste Constance Vilanova et le collectif féministe #NousToutes.

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Une nouvelle vague de récits, dont certains datent d'il y a moins de deux semaines, commencent alors à affluer sur les réseaux sociaux. 

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Des propos "diffamatoires", selon la préfecture de l'Hérault

Ces dénonciations publiques ont rapidement entrainé les réactions de la police du département ainsi que celle du préfet de l'Hérault. Ce denier "condamne avec fermeté" les propos d'Anna Toumazoff qu’il juge "diffamatoires". "Les fausses informations et mensonges qui ont pour seul objectif de discréditer l’action des forces de sécurité intérieure dans leur lutte quotidienne contre les violences sexuelles desservent la cause des femmes victimes", écrit-il. 

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Une tentative de "calmer cette polémique" déclare l'activiste féministe, qui, selon elle, "n'avait pas pour objectif de jeter la pierre aux policiers mais plutôt à leurs fautes". La préfecture a tenté "de faire passer ces doléances tout à fait légitimes pour une énième attaque anti-police qui serait seulement guidée par une haine aveugle", explique-t-elle. 

"Il est temps que les pouvoirs publics prennent la mesure de l'urgence"

Le but du hashtag #DoublePeine, ce n'est pas de dénoncer tous les commissariats assure Anna Toumazoff. Il s'agit de reconnaitre "les manquements parfois terribles de certains agents de police". Ces manquements, explique-t-elle, "qui vont des personnes qu'on accuse d'être hystériques, qu'on menace de mettre en garde à vue, à des gamines de 14 ans à qui on demande si elles étaient consentantes, à d'autres à qui ont dit 'ça va c'était il y a un mois, c'est un peu trop tard pour porter plainte'".

#DoublePeine, c'est surtout un appel à réagir au niveau national : "Il est temps que les pouvoirs publics prennent la mesure de l'urgence et agissent concrètement. (...) Ce n'est plus acceptable que les femmes de ce pays soient violées, mais encore mois qu'elles soient surtraumatisées une fois qu'elles ont le courage de pousser la porte d'un commissariat", se désole la militante. _"On vit quand même dans un pays où l'on est censé avoir pour grande cause du quinquennat la lutte contre les violences faite aux femmes__, et finalement rien n'a changé."_

À ce stade, la police nationale n'a pas répondu à nos sollicitations.

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