#RienAGuerir : le hashtag puissant qui dénonce les thérapies de conversion

Publié le Lundi 04 Octobre 2021
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
#RienAGuerir : La loi contre les thérapies de conversion débarque à l'Assemblée nationale
#RienAGuerir : La loi contre les thérapies de conversion débarque à l'Assemblée nationale
Alors que la loi contre les thérapies de conversion débarque enfin à l'Assemblée nationale le 5 octobre, les internautes fustigent cette pratique barbare sous le mot-clé #RienAGuerir.
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Un projet de loi visant à interdire les thérapies de conversion arrive à l'Assemblée nationale ce mardi 5 octobre. L'objectif ? Instaurer un délit spécifique. Plus précisément, le projet de loi examiné prévoit pour les auteurs de thérapie de conversion des peines de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende, mais aussi de trois ans de prison et 45 000 euros d'amende si la victime est mineure, comme le rapporte le site de France Inter.

Rappelons que les thérapies de conversion sont ces internats, centres et camps à travers le monde, qui promettent de "guérir" de l'homosexualité, cette dernière étant envisagée, dans un cadre ultra-conservateur et répressif, comme une maladie mentale. C'est la dangerosité de cette pratique barbare et homophobe, impliquant volontiers des violences physiques, que dénonce le projet de loi qui sera examiné à l'Assemblée nationale.

Et sur les réseaux sociaux aussi, les voix s'élèvent pour fustiger ce qui n'a de "thérapie" que le nom.

"Laissez-nous exister"

Et ce sous un mot-clé éloquent : #RienAGuerir. "J'ai survécu à presque quatre ans de thérapie de conversion entre mes 8 ans et mes 12 ans, j'ai mis presque 20 ans à me reconstruire avant d'oser être moi même. Les thérapies de conversion sont des pratiques abusives et cruelles. Laissez nous exister", témoigne ainsi une internaute.

"Ces thérapies sont des horreurs sans nom qui ne devraient pas exister", "Pas malades, les personnes lgbtqia+ ne sont donc pas à 'guérir'. En 2021, encore des tortures, on veut leur interdiction !", "Je suis une femme trans, lesbienne et j'en suis fière. Les thérapies de conversion sont une honte, il faut que la loi les interdise et punisse sévèrement ceux qui les organisent !", peut-on encore lire au fil des très nombreuses publications.

"Le hashtag #rienàguérir est en tendance sur Twitter, des milliers de personnes demandent l'interdiction des thérapies de conversion sur Instagram. L'Assemblée Nationale doit nous écouter et voter cette semaine l'interdiction de ces tortures !", achève à raison le compte militant Le coin des LGBT+. A bon entendeur.