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Martin Lange
Nouvelles révélations dans l'enseignement supérieur. Jeudi, la direction de l'école d'ingénieur CentraleSupélec a remis à la procureure de la République d'Evry une enquête montrant l'ampleur des agressions sexuelles et des viols ayant lieu entre élèves dans l'enceinte de la prestigieuse institution. Le parquet a ouvert une enquête préliminaire.

C'est une véritable déflagration dans le milieu de l'enseignement supérieur. La direction de l'école d'ingénieur CentraleSupélec a transmis jeudi une enquête menée auprès des étudiants qui montrent l'ampleur des agressions sexuelles et viols entre élèves. L'enquête révèlent qu'un grand nombre d'élèves ont été victimes de harcèlement ou de viol cette année. Ce n'est pas la première institution de l'enseignement supérieur français à être le théâtre d'agressions sexuelles massives.

"Nous sommes sidérés"

Sur les 2386 élèves interrogés, 74 disent avoir été victimes de harcèlement sexuel, 71 d'agressions sexuelles et 28 de viol. Parmi ces élèves, 9 sur 10 assurent que leur agresseur est un autre élève de l'école et que les faits se seraient déroulés dans le contexte associatif ou dans des soirées organisées dans les résidences étudiantes.

Pour la direction de l'école, c'est une déflagration. "Nous sommes sidérés", a affirmé Romain Soubeyran, le directeur de l'école. CentraleSupélec, qui forme chaque année 600 ingénieurs, est l'un des fleurons de l'enseignement supérieur français. Et ce n'est pas la première institution à être éclaboussée par une affaire d'agression sexuelle. L'année dernière, le mouvement "Sciences Porcs" avait dénoncé des faits similaires dans les IEP.

 

 Jeudi, la direction de l'école a décidé d'alerter la procureur de la République d'Evry, qui a ouvert une enquête préliminaire pour des faits de harcèlement, agressions sexuelles et viols. L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de Palaiseau.