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PMA pour toutes : une campagne pour encourager les dons de gamètes

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Des gamètes à l'hôpital Erasmus de Bruxelles, le 2 février 2011
Des gamètes à l'hôpital Erasmus de Bruxelles, le 2 février 2011
AFP/Archives - GEORGES GOBET

"Merci de leur donner la possibilité de devenir parents!" Les autorités sanitaires lancent jeudi une campagne pour le don de sperme et d'ovocytes, qui risquent de manquer après l'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes seules.

"Cette campagne a pour but d'augmenter le nombre de dons annuels afin de répondre aux besoins des receveurs, dans toute leur diversité", a expliqué mercredi dans un communiqué l'Agence de la biomédecine, la structure qui encadre le don de gamètes et la PMA (procréation médicalement assistée).

La campagne, déclinée en spots et en visuels, met en avant la gratitude des receveurs envers les donneurs, "un don qui leur permet de réaliser le rêve d'une vie, devenir parent". Elle s'articule autour du mot "merci".

La PMA, ou AMP (assistance médicale à la procréation) de son nom officiel, est ouverte aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires à la suite de l'adoption de la loi de bioéthique le 29 juin puis sa promulgation le 2 août.

Jusque-là, elle était réservée aux seuls couples hétérosexuels avec des problèmes de fertilité ou souhaitant éviter de transmettre une maladie grave.

Cet élargissement pose la question des dons de gamètes, qui risquent de ne plus suffire à combler la demande alors que les délais sont déjà longs.

Selon l'Agence de la biomédecine, 317 hommes ont donné leur sperme en 2019 (-18% par rapport à 2018) et 836 femmes ont fait un don d'ovocytes la même année (+7,5% par rapport à 2018).

Toujours en 2019, 987 enfants sont nés en France après une PMA avec don de sperme, et 409 après une PMA avec don d'ovocytes.

Par ailleurs, la loi de bioéthique a introduit d'autres changements en lien avec l'ouverture de la PMA.

A partir du 1er septembre 2022, un donneur ou une donneuse de gamètes devra obligatoirement accepter que son identité puisse un jour être révélée à l'enfant né de ce don, si ce dernier le souhaite à sa majorité.

Pour les dons qui ont eu lieu avant cette date, les autorités contacteront le donneur et lui demanderont s'il accepte que son identité soit révélée à l'enfant qui en fait la demande.

L'Agence de la biomédecine lance également une campagne distincte de la première, pour "rassurer les donneurs" dans l'optique de cette nouvelle mesure.

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