Une semaine après la mort d’Agnes Tirop, jeune athlète de 25 ans retrouvée assassinée chez elle le 13 octobre, le Kenya, encore sous le choc, s’interroge sur les leçons à tirer du drame. Ibrahim Emmanuel Rotich, son mari et entraîneur, a été arrêté quelques jours après la mort de l’athlète. Principal suspect du meurtre, il aurait laissé une lettre d’aveux au domicile conjugal, d’après un haut responsable de la police cité par le quotidien The NationDepuis la découverte du corps, la famille de la championne dénonce également la relation abusive qui unissait l’athlète à son entraîneur.

Pourtant, le thème des violences faites aux femmes peine à émerger dans le débat.

Rendant hommage à l’athlète qui a terminé quatrième aux 5 000 mètres des Jeux olympiques de Tokyo à l’été 2021, le président Uhuru Kenyatta a condamné un meurtre commis par “des gens égoïstes et lâches”, sans pour autant évoquer le problème des violences conjugales.

La Fédération kényane d’athlétisme se concentre, elle, sur la nécessité de prendre en charge la santé mentale des athlètes alors qu’un autre athlète, Hosea Mwok Macharinyang, âgé de 35 ans, avait été retrouvé mort quelques jours plus tôt, vraisemblablement suicidé. “Nous ne pouvons plus nous cacher la tête dans