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PMA pour toutes les femmes : un démarrage compliqué

Un mois après la publication des décrets d’application de la loi de bioéthique, les prises en charge débutent timidement. L’afflux des demandes, 3 500 estimées pour 1 000 attendues, n’avait pas été anticipé, nécessitant une refonte des procédures habituelles.

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Publié le 02 novembre 2021 à 01h47, modifié le 03 novembre 2021 à 00h05

Temps de Lecture 6 min.

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Fécondation in vitro par injection cytoplasmique de sperme, au laboratoire CECOS de l’hôpital Tenon, à Paris, en septembre 2019.

Des bébés « PMA pour toutes » verront-ils le jour avant la fin du quinquennat, comme promis par le ministre de la santé, Olivier Véran ? Rien n’est plus incertain, à observer les premiers actes du déploiement de la loi de bioéthique dans les centres hospitaliers. Trois mois après son vote et un mois après la publication de ses décrets d’application, les prises en charge des femmes seules et des couples de femmes débutent timidement. En cause, un afflux de nouvelles demandes qui n’avait pas été anticipé. « On est face à un raz-de-marée, avec des standards téléphoniques sans cesse occupés, des files d’attente qui s’allongent et beaucoup de centres n’ont pas encore le personnel nécessaire pour faire face », résume Catherine Guillemain, présidente de la fédération des 31 centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains (Cecos).

Quand certains centres ont opté pour des prises de rendez-vous immédiates, d’autres ont choisi d’attendre la publication des décrets d’application, le 29 septembre, avant de se lancer. Au risque de provoquer l’incompréhension. Beaucoup de nouvelles candidates à la PMA ont en effet saisi leur téléphone pour appeler l’établissement le plus proche de chez elles dès la promulgation de la loi, le 2 août. C’est le cas de Tiphaine et Céleste (les prénoms ont été changés), en couple depuis trois ans et demi. « J’ai téléphoné au CHU de Rennes le 3 août, sans même avoir prévenu Tiphaine, explique Céleste. On m’a dit qu’on nous inscrivait sur une liste d’attente, et qu’on nous tiendrait au courant. » Quelques semaines passent et, sans nouvelles, Céleste réitère. « La secrétaire m’a dit de patienter, qu’ils en sauraient sans doute plus en septembre. » Le couple s’y résout, mais mi-septembre, n’y tenant plus, retente.

« Là, on m’a dit qu’on n’avait toujours pas les décrets d’application, qu’il fallait encore attendre. Ça a été la douche froide, d’autant que j’avais vu sur les réseaux sociaux que des femmes d’autres régions avaient déjà des rendez-vous », se souvient la jeune femme. N’obtenant toujours rien début octobre, malgré la sortie des fameux décrets, elle alerte la direction du CHU, et même la députée Coralie Dubost (LRM), qui fut rapporteure de la loi. Mi-octobre, le couple est enfin contacté pour fixer une consultation en décembre. « J’ai fondu en larmes, et au bout du fil la dame aussi était émue, elle m’a dit que leurs équipes travaillaient sur ce nouveau circuit depuis des semaines », raconte Céleste, désormais soulagée.

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