Violences sexuelles : l’appel de 285 femmes à un #MeToo politique

Dans une tribune publiée par le journal « Le Monde », ces femmes du monde politique appellent à écarter les auteurs de violences sexuelles.

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Temps de lecture : 3 min

À quelques mois de l’élection présidentielle, elles lancent un appel contre les violences sexuelles et sexistes qui gangrènent encore le monde de la politique française. Ce lundi, 285 femmes travaillant dans le milieu politique ou universitaire signent une tribune dans Le Monde pour éveiller les consciences à l’aube de deux élections majeures.

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Intitulée « Pour un #MeToo politique : les agresseurs sexuels n’ont pas leur place aux élections de 2022 », cette tribune a notamment été signée par la vice-présidente du Sénat, Laurence Rossignol, ex-ministre du Droit des femmes, les écologistes Sandrine Rousseau et Delphine Batho, l’ex-maire et actuelle adjointe de Marseille Michèle Rubirola, l’eurodéputée LFI Manon Aubry et la députée du même camp Danièle Obono ou encore Audrey Pulvar et Alice Coffin, élues à la Ville de Paris.

« Trois candidats à l’Élysée sont déjà cités dans des témoignages d’agressions sexuelles »

Dans cette tribune, les 285 signataires appellent « le monde politique à une réponse d’ampleur aux violences sexuelles et sexistes commises par nos représentants ». Pendant cette campagne présidentielle, par exemple, la tribune relève que « trois candidats à l’Élysée sont déjà cités dans de nombreux témoignages d’agressions sexuelles ». « Cela ne les empêche pas, loin de là, de considérer qu’ils sont dignes d’occuper la magistrature suprême, dénoncent les signataires. C’est dire à quel point la condition des femmes et des victimes leur est indifférente. »

Idem en ce qui concerne l’Assemblée nationale, où « certains députés sont auteurs de violences sexistes et sexuelles », tandis qu’au sein « du Parlement, des mairies, des conseils départementaux et régionaux, des hommes mis en cause, parfois condamnés, pour viol, pour agression sexuelle, pour atteinte sexuelle sur mineur·e, pour violences conjugales sont élus ».

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Les 285 signataires appellent donc les appareils politiques à agir et les cadres de partis à s’engager via la plateforme metoopolitique.fr. « Le monde politique doit assumer ses responsabilités et écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes de ses rangs et faire preuve d’exemplarité dans les désignations, demande la tribune. C’est aussi une double peine pour les victimes. Ce sont pourtant eux qui sont responsables de voter les lois, les politiques publiques, qui nous concernent toutes et tous. Comment tolérer que les droits des femmes soient encore rognés, bloqués par eux ? »

Une marche dans toute la France le 20 novembre

Si « des progrès ont été réalisés en matière de transparence financière de la vie publique », les 285 signataires réclament « une évolution similaire concernant les violences envers les femmes et les enfants ». Elles demandent qu’il soit possible de « constituer des listes écartant les candidats sexistes et responsables de violences, afin d’empêcher ceux qui méprisent les femmes, les traitent en inférieures, de concourir à la présidence ».

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« Quand les directions, les commissions d’investiture écouteront-elles les élues, poursuit la tribune, les collaboratrices, les militantes, les citoyennes qui dénoncent des insultes sexistes, des mains aux fesses, des “gros lourds tactiles” – doux euphémisme pour évoquer des agresseurs sexuels – de ceux qui font pression pour obtenir des faveurs sexuelles ? » Samedi 20 novembre sera organisée une marche dans toute la France à l’appel du collectif #NousToutes pour « dire STOP » aux violences sexistes et sexuelles et pour que « les élu·e·s et cadres des partis signent en masse un engagement en trois points contre les violences sexistes et sexuelles en politique, que chacune et chacun, victimes et témoins, citoyennes et citoyens, interpellent les partis sur leur engagement et leur détermination à éradiquer ces violences en leur sein ».

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Commentaires (42)

  • Libravis

    Ras le bol de ce ramassis de plaintives qui passent leur temps à déblatérer sur les réseaux sociaux et s’érigent en donneuses de leçons, prêtes à toutes les dénonciations et tous les amalgames pour défendre leurs attaques contre l’affreuse gente masculine, « déconstruits » exceptés bien sûr… tout ce magma lgtb-wokiste commence à dépasser les bornes. Un jour il faudra qu’elles nous expliquent pourquoi le taux de suicide chez les hommes est trois fois supérieur à celui des femmes, en chercher les causes serait interessant….

  • navrre

    Ces dames commencent à exagérer ! Qu'est-ce qu'elles cherchent à la fin ? A laisser les hommes indifférents ? Mais ce serait la fin de l'humanité. A prendre le pouvoir ? Mais elles l'ont toujours eu, face aux grands benêts que sont les hommes ! Hercule a toujours filé aux pieds d'Omphale, non ? Tout cela est ridicule. Heureusement, la nature a toujours le dernier mot.

  • Le procrastinateur

    Toute liste dans laquelle figurera un candidat qui accepte une femme voilée dans son entourage devra être interdite puisqu'elle accueille un homme qui ne respecte pas la liberté des femmes ?
    Donc les Anass et autres du même camp, ainsi que les LFI qui sont pro-voile doivent être écartés.
    Je me demande si ces 285 là ont bien compris ce qu'elles demandaient ?