À vélo, il agresse sexuellement des femmes dans la rue, à Caen

Condamné en 2020 pour des faits similaires, un « serial agresseur sexuel » à vélo a de nouveau été jugé mardi 30 novembre 2021. L'homme sévit dans les rues de Caen (Calvados).

Un homme de 29 ans, qui agresse régulièrement des femmes au guidon de son vélo, à Caen (Calvados), a été condamné pour la deuxième fois, mardi 30 novembre 2021.
Un homme de 29 ans, qui agresse régulièrement des femmes au guidon de son vélo, à Caen (Calvados), a été condamné pour la deuxième fois, mardi 30 novembre 2021. (©Adobe Stock/yamasan/Illustration.)
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En septembre 2020, Renaud* avait été condamné à 12 mois de prison ferme pour avoir agressé sexuellement une quarantaine de femmes dans les rues de Caen. Le mode opératoire était toujours le même : se déplaçant à vélo, il repérait une femme à pied ou à vélo elle aussi, et, passant tout près d’elle, lui tapait ou lui saisissait les fesses.

Deux nouvelles victimes

Depuis ce procès, d’autres victimes, ayant lu la presse, se sont manifestées. Mardi 30 novembre, l’homme a de nouveau comparu devant le tribunal correctionnel, pour des agressions sexuelles commises vendredi 31 juillet 2020 à Caen.

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Ce jour-là, Agnès* quitte son travail aux Rives de l’Orne à vélo et se sent suivie par un autre cycliste. À hauteur de l’église Saint-Pierre, l’homme la dépasse par la gauche, tend le bras et lui touche le pubis. Tentant de le rattraper pour savoir qui il est, elle voit l’homme disparaître.

Un peu plus tard, sur le parking de Carrefour Côte de Nacre, Ingrid* regagne sa voiture quand un cycliste la frôle en lui attrapant les fesses. Les deux femmes donneront la même description de leur agresseur et du VTT repérable à son cadre orange fluo.

À l’audience, il conteste

Contre toute attente, à l’audience, Renaud conteste ce qu’il a pourtant reconnu lors de son interrogatoire par la police :

Je n'ai jamais vu ces femmes, je n'étais pas dans ces secteurs ce jour-là. J'étais à la Grâce-de-Dieu puis je suis rentré chez moi.

Le prévenu

Lors de sa comparution en septembre 2020, Renaud avait expliqué : « c’est un déclic, ça me procure de l’adrénaline de faire quelque chose d’interdit en courant le risque de me faire prendre ». Ce que l’expert psychiatre ne dément pas : « aucune anomalie mentale, pas d’éléments de dangerosité, ce sont des agressions plus ludiques que sexuelles par une personne immature ».

Deux mois de prison ferme

Passant outre les dénégations du prévenu, le procureur requiert une peine de deux à trois mois de prison ferme : « pour moi, c’est le même gabarit, la même allure, le même vélo, le même mode opératoire ».

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L’avocate de la défense décrit un homme psychologiquement fragile qui a perdu ses moyens en garde à vue. « Il a un physique passe partout, comment le reconnaître vraiment avec une écharpe et un bonnet ? Ce peut être n’importe qui d’autre ».

Reconnu coupable, en récidive légale, Renaud écope de 2 mois de prison ferme. Cette peine sera confondue avec celle antérieure de 12 mois. Il est déjà inscrit au FIJAIS, le fichier des délinquants sexuels.

*Prénoms d’emprunt.

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