Le Havre. Deux de ses proches ont été droguées au GHB, il développe une gélule pour le détecter

Deux des proches de Simon, un Havrais, ont été droguées au GHB. Il travaille avec un laboratoire pharmaceutique de Lille pour mettre au point une gélule capable de le détecter.

Après que deux de ses proches ont été victimes de drogues de synthèse, Simon, étudiant de 21 ans travaille sur une gélule capable de les détecter.
Après que deux de ses proches ont été victimes de GHB ou drogues de synthèse, Simon, étudiant de 21 ans travaille avec un laboratoire de Lille sur une gélule capable de les détecter. (©MB/76actu)
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« Nous en sommes à la phase expérimentale, mais si tout va bien, d’ici un an et demi maximum, notre gélule qui permettra de détecter si une drogue de type GHB a été introduite dans un verre devrait être sur le marché. » À seulement 21 ans, Simon Kerckhove, en deuxième année de DUT à l’IUT de Caucriauville au Havre (Seine-Maritime) fait de ce projet une priorité. Et pour cela, le jeune a su s’entourer d’un réseau important. Certains de ses professeurs, mais aussi la CCI Seine-Estuaire ou encore ses relations familiales dans un laboratoire situé à Lille : ils croient tous en l’idée de Simon et l’aident dans l’étude de marché, la recherche, la création d’un brevet et le business plan. 

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Le déclic après que deux proches ont été droguées

« Il y a un mois et demi j’apprenais qu’une de mes proches à Nîmes avait été droguée au GHB dans une boîte de nuit, quinze jours plus tard, une autre encore, mais cette fois dans un bar à Lille. Elles n’ont pas été victimes d’agressions sexuelles, mais celui ou ceux qui ont fait ça leur ont volé toutes leurs affaires. Fort heureusement, elles étaient toutes les deux accompagnées. Certains de leurs amis ont décrit un état second, l’une d’elles était incapable de parler ou marcher. Et surtout elles ne se souviennent de rien. »  Simon Kerckhove connaissait les méfaits et parfois mêmes les drames liés à l’ingestion du GHB, « il n’y a pas que le GHB d’ailleurs », et a décidé d’en faire sa priorité. 

Les conséquences psychologiques sont importantes pour les victimes et je pense vraiment qu'il y en a de plus en plus.

Simon Kerckhove

« Aujourd’hui, il y a bien des capsules que l’on peut mettre sur les verres, mais elles ne sont pas adaptées à toutes les formes. Il y a aussi un système de détection via un vernis à ongles qui change de couleur au contact de la drogue lorsque vous mettez le doigt dans votre verre, mais là encore c’est perfectible. Selon moi, il faut aller plus loin encore. Une personne de ma famille travaille dans un laboratoire pharmaceutique à Lille, il a su convaincre d’aller plus loin dans la recherche. » 

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L’idée de Simon et de ces chercheurs qui l’entourent  : « Intégrer dans les verres une gélule qui se déposerait au fond et, qui en présence de substance de type GHB, donnerait l’effet d’un comprimé effervescent, changerait le liquide de couleur et laisserait s’échapper une odeur particulière. Notre objectif, c’est que ces trois effets soient produits et en un temps très limité. »

Et si aucune drogue n’a été insérée dans le verre ? « La gélule resterait alors au fond du verre, ce qui permettrait de pouvoir boire le contenu sans ingérer évidemment la gélule. » 

Selon Simon, les recherches sont bien avancées, « mais on veut combiner tous les effets et le faire en un temps record, ce qui nécessite de peaufiner notre produit ». Le brevet sera ensuite nécessaire avant de pouvoir lancer la gélule sur le marché. Simon passera alors d’étudiant à entrepreneur. 

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