Deux nouvelles stations de métro, qui portent les noms de la chanteuse Barbara et de la résistante Lucie Aubrac, ont été inaugurées, jeudi 13 janvier, par le premier ministre, Jean Castex, à Montrouge et à Bagneux (Hauts-de-Seine).
« Les femmes sont à l’honneur ce matin. Et quelles dames ! Et quelles dames ! », s’est exclamé le chef du gouvernement lors de la cérémonie d’inauguration de ces nouvelles stations.
Barbara et Lucie Aubrac furent « des femmes extraordinaires qui, chacune à leur façon, ont profondément marqué l’histoire de notre pays », unissant « des valeurs, des combats communs pour notre République », a-t-il dit.
« Plus de place aux grandes femmes »
« Je suis également heureux que ces deux stations contribuent à féminiser, et de quelle manière !, un réseau de transport francilien qui (…) avait jusque-là, il faut bien le dire, plus fait de place aux grands hommes qu’à nos grandes femmes, a remarqué Jean Castex. Voilà une erreur qui commence à être réparée. »
Le prolongement de la ligne 4 du métro parisien – évoqué dans ce secteur de la banlieue sud depuis 1929 – doit apporter 37 000 passagers supplémentaires tous les jours, renforçant sa deuxième place sur le plan de la fréquentation, avec 700 000 voyageurs quotidiens (avant la pandémie de Covid-19).
Inauguré avec deux ans de retard, il a coûté 406 millions d’euros, apportés à 60 % par la région Ile-de-France, à 25,7 % par l’Etat et à 14,3 % par le département des Hauts-de-Seine.
Les travaux ne sont pas finis
A la frontière de Montrouge et Bagneux, la profonde station Barbara dessert le cimetière où est enterrée la chanteuse. Au terminus Bagneux-Lucie-Aubrac, un écoquartier doit sortir de terre une fois que seront rebouchées les ouvertures du double chantier du prolongement de la ligne 4 et de la construction de la ligne 15 du métro du Grand Paris, annoncée pour la fin de 2025.
Les travaux ne sont pas pour autant finis sur la ligne 4, puisque son automatisation est en cours. Les premiers métros automatiques doivent y circuler à partir de l’été, et la disparition des rames avec conducteurs est prévue pour la fin 2023.
Avant cela, le prochain prolongement du métro parisien concernera la ligne 12, jusqu’à la mairie d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), promis « avant l’été » par la RATP.
Jean Castex, qui ne manque pas une occasion de clamer son amour des trains et des transports publics, a qualifié le prolongement du jour de « très, très belle pièce d’un vaste puzzle », qui se poursuivra notamment avec le métro du Grand Paris, qui doit irriguer la banlieue parisienne.
« Les transports collectifs, parce qu’ils sont (…) au carrefour des enjeux majeurs de transition écologique, d’aménagement du territoire, de politique industrielle et d’innovation technologique, de grands travaux publics, sont au cœur de nos politiques publiques », a-t-il relevé.
Contribuer
Réutiliser ce contenu