CGT : plainte pour viol visant un membre de la commission exécutive

Le syndicat a révélé l’information lui-même dans un communiqué. La plainte a été déposée pour viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie.

Le siège de la CGT, à Montreuil. LP / Hélène Haus
Le siège de la CGT, à Montreuil. LP / Hélène Haus

    La CGT a fait état mardi d’une plainte pour « viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie » visant un membre de sa commission exécutive confédérale, en précisant que ce dernier avait été suspendu de ses mandats nationaux, mais sans donner de détails sur les faits ou l’identité de la personne en cause.

    La commission exécutive confédérale (CEC) - la direction nationale qui réunit 60 personnes - « a pris connaissance ce jour qu’une plainte pour viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie avait été déposée à l’encontre d’un de ses membres », indique la centrale de Montreuil dans un communiqué.

    La commission exécutive « a décidé de suspendre ce dirigeant de la totalité de ses mandats nationaux le temps qu’une décision de justice soit rendue ». Elle réaffirme que les valeurs de la CGT sont « incompatibles avec toute forme de violence sexiste et/ou sexuelle », poursuit le syndicat.

    Un syndicaliste « déjà apparu dans les médias »

    « Si la CGT est attachée à la présomption d’innocence, elle l’est tout autant à la présomption de sincérité », poursuit la centrale, qui ajoute qu’elle « ne fera pas d’autres commentaires pendant le temps nécessaire à l’instruction ».

    Sollicités par l’AFP, plusieurs hauts responsables de la centrale se sont refusés à toute autre déclaration. Son numéro un Philippe Martinez a déclaré que le communiqué « ne nécessite aucun autre commentaire » tandis que d’autres responsables invitent à « respecter nos décisions collectives ».

    Un membre de la commission exécutive a néanmoins précisé que « l’immense majorité a voté la suspension dans le respect de la présomption d’innocence et tout autant dans celui de la présomption de bonne foi de la victime ». Il a ajouté que le syndicaliste en question n’était « pas le plus connu », mais « déjà apparu dans les médias », et que la victime présumée était « elle aussi CGT ».