TRANSIDENTITEManon, première arbitre de handball transgenre

Caen : Manon, 20 ans, étudiante et première arbitre de handball transgenre

TRANSIDENTITEManon est née il y a 20 ans dans le corps d’un petit garçon. Etudiante à l’université de Caen (Calvados), elle est aujourd’hui la première arbitre de handball transgenre de France
Un ballon de handball (illustration)
Un ballon de handball (illustration) - POUZET20MN/WPA/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agences

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Manon est née dans le corps d’un garçon, il y a 20 ans. Et c’est une passionnée de sport. Depuis plusieurs mois, cette jeune femme originaire du Calvados « opère de nombreux changements pour devenir elle-même, dans sa vie personnelle et sur les terrains de handball », raconte France 3 Normandie. Elle est devenue ainsi la première arbitre transgenre de cette discipline.
« J’ai joué au football puis fait du tir à l’arc. J’étais gardienne de but en handball chez les garçons, maintenant, je peux arbitrer des matchs départementaux, mais pas jouer dans une équipe de filles », explique-t-elle à 20 Minutes.

Impossible de jouer en club


En deuxième année de maths à l’université de Caen, elle bénéficie bien d’une carte d’étudiante avec son prénom, mais licenciée au club de handball de Troarn (une petite commune entre Caen et Cabourg), comme elle a encore « un M » sur sa carte d’identité, il lui est impossible de jouer avec les femmes.

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Si les mœurs et le regard de la société évoluent sur la question du genre et de l’identité sexuelle, le chemin est long dans l’univers du sport, car il divise chaque discipline en deux catégories : compétition féminine contre compétition masculine.
Manon a débuté les démarches judiciaires pour démontrer que le sexe indiqué sur son état-civil ne correspond pas à celui de sa vie sociale, mais elle sait que le parcours est loin d’être terminé. Il prendra des années.
La « vaginoplastie » est prévue pour 2024. Elle a commencé ses traitements hormonaux il y a un an (antiandrogènes, estrogène et progestérone), « l’acte 1 d’une transition à laquelle elle pense depuis l’adolescence », raconte Ouest-France : « Je devais avoir 13 ou 14 ans. Je me suis sentie fille mais je me suis dit que c’était peut-être passager, que j’étais jeune ». Ce n’était pas passager.

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