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En Bolivie, des manifestations pour dénoncer la corruption judiciaire qui nuit aux femmes

En Bolivie, plusieurs rassemblements féministes ont eu lieu lundi 7 mars. Dans les grandes villes du pays, des centaines de femmes et d’hommes se sont rassemblés pour protester contre une justice corrompue qui libère les coupables de viols et de meurtres.  

La Paz, le 7 mars 2022. Une Bolivienne tient le portrait d'une femme disparue lors d'une manifestation contre les violences faites aux femmes et le système judiciaire.
La Paz, le 7 mars 2022. Une Bolivienne tient le portrait d'une femme disparue lors d'une manifestation contre les violences faites aux femmes et le système judiciaire. REUTERS - CLAUDIA MORALES
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Avec notre correspondante à La Paz, Alice Campaignolle

Une centaine de personnes protestait devant le tribunal départemental de La Paz pour dénoncer une justice corrompue. En janvier dernier, tout le pays découvrait comment un meurtrier de femmes avait été libéré grâce à un pot-de-vin, un assassin qui a récidivé, tuant deux autres jeunes filles. Et ce n’est pas un cas isolé. « Ce sont les juges, les procureurs, les policiers qui nous tuent. Ils se font de l’argent grâce aux femmes assassinées, et nous en avons assez. La corruption a été révélée, elle a été prouvée, il y a des juges qui commencent à être arrêtés, mais c’est loin d’être terminé », promet une manifestante.

Manifester le 7 mars, c’est une façon d’éviter la reprise politique pour le collectif qui a appelé au rassemblement, Mujeres Creando, une association de femmes qui vient en aide à celles qui demandent justice. « Nous les victimes, car moi aussi je suis une victime, j’ai été violée, nous sommes ici pour que la justice soit rendue. Grâce au collectif j’ai pu recevoir une aide juridique gratuite, c’est pour cela que je suis venue manifester aujourd’hui », témoigne l'une d'entre elles.

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Sur les grilles du tribunal, les manifestantes ont installé des dizaines et des dizaines d’affiches avec les visages et les noms des violeurs en fuite, des assassins condamnés mais libérés, des juges qui ont accepté les détentions domiciliaires non justifiés… Autant de victimes qui n’ont pas le droit à la justice.

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