Lundi, sur le plateau de Touche pas à mon poste, le présentateur Benjamin Castaldi est revenu sur l’affaire PPDA, accusé par plusieurs femmes d’agressions sexuelles. « Je suis arrivé en 2008, c'était un secret de polichinelle. Honnêtement, tout le monde savait », a-t-il d'abord déclaré. « Il y avait un système qui avait été mis en place, pour effectivement ramener des jeunes filles. Tout le monde le savait très bien. Le système, on le connaissait tous. À l'époque, on avait dit à des amies de la chaîne : “Fais attention, n'y va pas, ne prend pas le même ascenseur”. » 

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« En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il est en caleçon » 

Muriel Reus qui est l’une de ces femmes qui a dénoncé Patrick Poivre d’Arvor, était également présente sur le plateau. Elle est revenue sur l’agression sexuelle qu'elle aurait subie. Conviée par l'assistante de PPDA à assister au journal de 20h, elle explique s'être retrouvée dans son bureau pour « débriefer » l'émission. « En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il est en caleçon », s'est souvenue la sexagénaire. Porte fermée à clef, PPDA se serait ensuite jeté sur elle et aurait tenté de l'embrasser. 

Fin avril, l’homme a décidé de porter plainte contre seize plaignantes pour diffamation. Dans sa plainte, Patrick Poivre d’Arvor s’en est pris avec violence contre celles qui l’accusent le harcèlement ou d’agressions sexuelles : « Il ne saurait être donné le moindre crédit à ces seize femmes, journalistes ou écrivains en mal de renommée et/ou féministes de la dernière heure, venues soutenir une ancienne collègue, une amie, voire une simple militante de la cause féminine. » Cette décision survient alors qu’une nouvelle plainte à son encontre vient de s’ajouter à la longue liste. À ce jour, plus d’une vingtaine de femmes se disent victimes du journaliste.