Toutes les 9 minutes une femme meurt des suites d’un avortement clandestin

L’accès à la contraception et à l’avortement sécurisé est une question de santé publique : une trop grande majorité de femmes et de filles, notamment dans les pays à faibles revenus et chez les personnes en situation de précarité, n’ont pas de contrôle sur leur propre vie sexuelle. La Fondation Médecins du Monde soutient activement le droit de toute personne à pouvoir recourir à une méthode de contraception sûre et efficace (y compris la contraception d’urgence) pour éviter une grossesse non désirée et l’accès à une interruption volontaire de grossesse sans risque et légale.

Vendredi 24 juin 2022, la Cour suprême américaine a pris la décision terrible de révoquer l’arrêt Roe vs Wade, qui – depuis 1973 – accordait aux Américaines le droit d’avorter dans tout le pays. Dans les heures qui ont suivi, 7 états interdisaient l’avortement, tels que l’Oklahoma, le Missouri ou l’Arkansas.

Dans toutes les régions du monde, des pays ont tenté ou tentent encore de limiter le recours à l’avortement, en adoptant des législations restrictives ou répressives. Mais cette interdiction ne réduit pas le nombre d’interruptions volontaires de grossesses. Au contraire, elle a pour conséquence de retrancher les avortements dans la clandestinité et d’exposer les personnes qui y ont recours à des risques majeurs pour leur santé et leur vie. Aujourd’hui encore, chaque année, ce sont 47 000 femmes qui meurent des suites d’un avortement pratiqué dans des conditions dangereuses.

La Fondation Médecins du Monde finance les associations féministes d’Amérique latine, telles que La Causa Justa, qui luttent pour la dépénalisation de l’avortement avec succès en Colombie ou Mexique

A Los Angeles, une manifestante brandit un cintre, alertant sur les autoavortements dangereux qui pourraient être pratiqués dans les Etats où l’avortement sera interdit.