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Canicule : plus dangereuse pour les femmes que pour les hommes ?

Publié le par Véronique Bertrand

En période de canicule, les femmes auraient plus de risques que les hommes de « mourir de chaud ». Quelles en sont les raisons ?

Mi-juillet 2022, de nombreuses villes et départements français ont dû faire face à des records de chaleur : 40 °C à Boulogne-sur-Mer dans les Hauts-de-France (et non, il n’y fait plus toujours – 8 000 °C !) ; 40,3 °C à Lusignan ; 40,5 °C à Paris ; 42,3 °C à Herbignac ; 42,6 °C à Biscarosse ; 39,7 °C à Noirmoutier…

En vidéo : Canicule : plus dangereuse pour les femmes que pour les hommes ?

Pourquoi les fortes chaleurs sont-elles plus néfastes pour les femmes ?

Or, dans une étude publiée en 2018, confirmée par une étude menée en 2021, des chercheurs néerlandais ont démontré, qu’en moyenne, le taux de mortalité des femmes, en cas de chaleur, était 15 % supérieur à celui des hommes.

Pour les spécialistes, plusieurs hypothèses – non-confirmées – peuvent expliquer cette inégalité entre les sexes, particulièrement marquée pour les femmes de plus de 65 ans :

  • Des facteurs physiologiques, détaillés par Mike Tipton, chercheur à l’Université de Portsmouth : « Le corps des femmes, généralement plus petit que celui des hommes, chauffe plus vite. Le cœur se met donc plus rapidement en branle, pour réagir au choc thermique, ce qui augmenterait le risque d’accident cardiovasculaire. »
  • D’après Simon Cork, spécialiste de physiologie à l’université d’Anglia Ruskin, à Cambridge : « Les femmes transpirent moins que les hommes, surtout quand elles sont plus âgées, alors que c'est pratiquement le seul mécanisme naturel de refroidissement du corps, puisqu'il s'agit du processus d'évaporation de l'eau corporel qui s'est réchauffé sous l'effet de l'effort ou de la chaleur ».
  • Autre facteur de risque : les femmes vivent plus âgées, en moyenne, que les hommes et, de plus, se retrouvent alors plus souvent seules chez elles. Or, l’isolement est une donnée déterminante concernant les taux de mortalité en période de canicule.
  • Enfin, divers facteurs sociaux et environnementaux, en fonction des espaces géographiques et des situations, jouent un rôle dans cette surmortalité féminine.

Depuis mercredi 20 juillet, les températures sont redescendues à des degrés bien plus supportables. Mais l’été est loin d’être fini ! Nous ne sommes pas à l’abri de nouveaux pics de chaleur. Il faudra donc bien penser à s’hydrater très régulièrement et à prendre des nouvelles des personnes à risques. Rappelons que lors de la canicule de 2003, la France avait enregistré un excès de décès de 15 000 personnes.