Manuel Bompard sur l'affaire Quatennens : "Une gifle n'est pas acceptable mais pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours"

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    Manuel Bompard sur l'affaire Quatennens DDM MANUEL MASSIP
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l'essentiel Le retrait d'Adrien Quatennens de la coordination de La France insoumise en raison de violences conjugales secoue le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, ses partenaires de la Nupes soulignant des "fragilités" dans la gestion de ces cas. Invité de Cnews, l'élu Manuel Bompard s'est exprimé sur l'affaire.

Invité de Cnews ce vendredi 23 septembre, Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône, a répondu à des questions sur l'affaire Quatennens et les retentissements au sein de son parti. "J’essaye de faire la part des choses, une gifle n’est jamais acceptable, mais elle n’est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours", a-t-il notamment affirmé.

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Manuel Bompard est aussi revenu sur le tweet polémique de Jean-Luc Mélenchon qui soutenait le député nordiste : "Je n'ai pas l’intention de commenter pendant 280 jours, un tweet de 280 caractères". L'ancien élu toulousain "ne minimise pas les faits" dont Adrien Quatennens é"est accusé" et "d'ailleurs lui-même les a reconnus, lui-même a dit qu'ils n'étaient pas acceptables. Il a présenté ses excuses", tient-il à souligner.

Malaise chez les Insoumis

L'affaire qui a suivi les aveux d'Adrien Quatennens concernant des violences conjugales a provoqué un malaise au sein des Insoumis. Et cet embarras était visible mardi chez les députées LFI interrogées en conférence de presse sur la réaction de leur leader, Jean-Luc Mélenchon à l'affaire Quatennens dimanche. L'ancien candidat à la présidentielle avait salué "la "dignité" et le "courage" de son camarade.

Vent de critiques

Plusieurs personnalités de gauche et du gouvernement ont vivement critiqué vendredi les propos du député LFI. "Des propos abjects qui banalisent la violence. Des propos qui abîment le combat contre les violences faites aux femmes. Des propos qui vous discréditent totalement sur ce sujet", a réagi sur Twitter quelques heures plus tard la ministre déléguée à l'Egalité Femmes-Hommes, Isabelle Rome.

Taisez-vous, maintenant ! Ça suffit !!
C’est à la justice de juger cette affaire.
Vos propos font un tort considérable au combat pour la protection des femmes face aux violences.
On va vraiment en revenir à débattre pour savoir si frapper une femme c’est acceptable ?!
Stop ! https://t.co/u9z2A8cciV

— \ud83c\uddeb\ud83c\uddf7 MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) September 23, 2022

"Taisez-vous, maintenant ! Ça suffit !!", a abondé Marlène Schiappa, qui a également tenu ce portefeuille avant celui de secrétaire d'Etat à l'économie sociale et solidaire dans un tweet, jugeant que ces propos "font un tort considérable au combat pour la protection des femmes face aux violences".

MAIS C’EST PAS POSSIBLE ! @mbompard sans rire : taisez vous ! Ce que tu racontes avec les camarades insoumis depuis une semaine est insupportable. Ne parle plus des violences. Arrêtez au moins de nous faire souffrir. Trouvez le courage d’en parler avec une féministe et \u2b07\ufe0f

— Raphaëlle Rémy-Leleu (@RaphaelleRL) September 23, 2022

"MAIS C'EST PAS POSSIBLE! Manuel Bompard sans rire : taisez vous ! Ce que tu racontes avec les camarades insoumis depuis une semaine est insupportable", s'est également indignée la militante féministe et conseillère EELV de Paris, Raphaëlle Remy-Leleu, sur le réseau social.

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