Le chef du Pentagone Lloyd Austin a ordonné jeudi à l’armée américaine de faciliter l’accès des femmes militaires à l’avortement au moment où les Etats américains adoptent des politiques ultra-restrictives sur l’IVG. La Cour Suprême a révoqué en juin la jurisprudence "Roe v. Wade" de 1972, qui garantissait ce droit fédéral, et renvoyé la question à chaque Etat. Depuis, une douzaine d’Etats conservateurs ont fortement restreint, voire interdit l’accès à l’avortement.
Les femmes affectées aux bases militaires situées dans ces Etats doivent donc prendre plusieurs jours de congé pour changer d’Etat, à leurs frais, dans le but de trouver une clinique civile pratiquant l’avortement.
Conformément à une loi de 1976, le système de santé militaire ne peut procéder à des interruptions de grossesse qu’en cas de viol ou d’inceste avérés, ou encore si la vie de la mère est en jeu, mais Austin a pris des mesures pour faciliter l’accès à l’IVG des troupes et de leurs familles.