Les cas de violence sexuelle en particulier contre les femmes et les filles ont augmenté en Zambie. C’est ce qu’a dénoncé le gouvernement zambien lundi 21 novembre. Selon Lusaka, cela a placé un fardeau sanitaire sur le système de soins de santé déjà stressé qui manque de main-d’œuvre adéquate.
« Actuellement, la plupart des établissements de santé sont submergés par les cas de violence basée sur le genre (VBG), d’où les abus physiques et sexuels sont les cas les plus perpétués contre les filles et les femmes. A cet effet, le personnel médical est obligé de s’occuper des cas de VBG au détriment d’autres conditions médicales, car la plupart d’entre elles se présentent comme des urgences », a dit Sylvia Masebo, ministre zambienne de la Santé à un média local.
En outre, elle note que les cas ont également entraîné une augmentation de la charge de morbidité, du VIH, d’autres maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées, entre autres.
« Malgré le fait que le gouvernement emploie environ 12.000 agents de santé cette année seulement et améliore l’approvisionnement en médicaments dans les établissements de santé, il y a encore besoin de plus de prestataires de soins de santé à travers le pays », a-t-elle ajouté.
Elle appelle à une sensibilisation de la communauté et les autres parties prenantes dans la lutte contre les vices qui entraînent l’augmentation des cas de VBG dans le pays.
En 2021, environ 4.000 cas de violences liées au genre ont été signalés, dont 804 à caractère sexuel. Parmi ces violences sexuelles, 590 avaient été commises contre des filles de moins de 18 ans. Le rapport recensait 576 cas de viol sur mineure, dont 571 contre des filles et cinq contre des garçons, selon un rapport de la police zambienne.
Ali Maliki