Saint-Marcel. Sur M6, elle présente un projet qui pourrait révolutionner notre façon de nous éclairer 

Originaire de Saint-Marcel (Eure), Sophie Hombert, a présenté un projet révolutionnaire dans l'émission Qui veut être mon associé ? diffusée sur M6.

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Originaire de Saint-Marcel (Eure) Sophie Hombert a créé son entreprise Aglaé qui conçoit des plantes luminescentes. Elle a présenté son projet mercredi 11 janvier dans l'émission Qui veut être mon associé ? sur M6. ©M6
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Non, vous n’êtes pas sur Pandora, la cité imaginée par James Cameron pour son blockbuster Avatar. Ces plantes vertes qui révèlent leur magie dans la pénombre trouvent en fait leurs racines dans l’imaginaire de Sophie Hombert, une jeune entrepreneuse de 32 ans originaire de Saint-Marcel (Eure).

Son concept pour le moins futuriste a bénéficié d’un sacré coup de projecteur, mercredi 11 janvier, puisque la jeune femme était invitée dans l’émission de M6, Qui veut être mon associé ?

L’émission, tournée dans un grand hangar à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), permet aux entrepreneurs d’exposer leur innovation devant un jury d’experts, prêts à investir dans leurs projets à condition d’être convaincus. 

Un sérum écoresponsable et biosourcé

Sophie Hombert a donc présenté sa société Aglaé devant les quatre jurés de l’émission. Cette dernière conçoit des plantes luminescentes grâce à un sérum écoresponsable et biosourcé.

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La jeune entrepreneuse de 32 ans déjà conçu des décors pour des événements organisés par de grandes marques.  ©Aglaé

À l’instar des lucioles, la luminescence est un phénomène que l’on retrouve déjà dans la nature.

« Les plantes absorbent ce sérum par capillarité et la luminescence se révèle grâce à la lumière noire, utilisée par exemple en boîte de nuit. Nous ne modifions pas le génome des plantes mais nous nous adaptons à elles. En ce sens, nous sommes pionniers dans ce domaine. » 

Sophie Hombert, fondatrice de la société Aglaé

Des jurés investissent dans sa société

L’entrepreneuse, qui avait déjà été remarquée par TF1, s’est cette fois préparée afin de susciter l’intérêt des jurés. 

« Avant notre passage, nous sommes coachés deux fois et nous travaillons bien notre pitch. Nous sommes bien entourés ! », raconte la jeune femme. Accompagnée de sa sœur et de son compagnon, la Saint-Marcelloise d’origine a eu le temps de sentir le stress monter.

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« J’ai attendu 7 heures sur le plateau! »

Sophie Hombert

Finalement, sa patience a été couronnée de succès puisque deux jurés, Jean-Pierre Nadir, fondateur de EasyVoyage et Isabèle, entrepreneuse au Canada, ont décidé d’investir dans sa société à hauteur de 350 000 euros contre respectivement 5 % et 10 % des parts.

« À Paris, j’ai manqué de vert ! »

Il faut dire qu’au-delà de son discours convaincant, Sophie Hombert est déjà bien avancée dans son projet puisqu’elle a créé sa société, Aglaé il y a six ans. Cette dernière est accompagnée et hébergée dans l’incubateur d’entreprises de l’école des Arts et et Métiers de Paris.

« L’idée m’est venue lorsque j’étais en prépa à Paris. J’ai grandi à la campagne, mes grands-parents avaient une ferme et j’ai toujours été entourée par la nature. Quand je me suis retrouvée en ville, je manquais cruellement de vert et j’ai imaginé un concept qui pourrait rapprocher l’Homme de la nature. »

Sophie Hombert

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Après des études de design en Bretagne, la jeune femme s’oriente alors vers la biochimie et noue un partenariat avec l’École normale supérieure de Paris-Saclay et des spécialistes de la biochimie pour pouvoir élaborer son concept. 

Disneyland fait appel à elle 

Un concept qui prend puisque plusieurs grandes marques comme Chanel ou l’Oréal ont déjà fait appel à la jeune femme pour apporter une touche de magie dans leurs événements. « J’ai également conçu un parcours lumineux pour Disneyland », se réjouit la jeune femme.

Le succès semble déjà au rendez-vous pour la jeune femme qui ne compte pas s’arrêter là : elle souhaite conquérir l’espace public.

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La sortie du film Avatar 2 a offert une superbe vitrine à la start-up qui a répondu à 20th Century Fox, Pathé, Dolby et Disney pour créer des tunnels immersifs dans cinq cinémas en France. ©Aglaé

« Nous voulons nous investir dans un nouveau marché : l’aménagement urbain. »

Sophie Hombert

À l’heure de la crise énergétique, elle soutient que son concept pourrait remplacer l’éclairage public.

« Pour l’heure, nous ne savons pas encore l’ampleur des économies faites mais une chose est sûre : les plantes luminescentes permettront d’éclairer à moindre coût. Cela pourrait éviter les dépenses d’entretien des lampadaires. »

Sophie Hombert

Bientôt à Vernon ?

Par ailleurs, cette installation permet de repenser notre approche de l’espace et de la nature. Des municipalités ont déjà contacté l’entrepreneuse, comme Chartres, et depuis son passage à la télévision, son carnet d’adresses explose. « J’ai des milliers de demandes », se félicite la jeune femme qui souhaite d’ailleurs soumettre son idée à la Ville de Vernon avec qui elle est en contact.

Chartres va expérimenter la bioluminescence  avec Aglaé

Et si on éclairait nos villes grâce à la bioluminescence ? Vendredi 20 janvier, la municipalité de Rambouillet a inauguré le premier mobilier urbain luminescent conçu par la start-up Glowee, basée dans l’Essonne. Cette dernière utilise des bactéries des abysses pour créer de une lumière.
Cette façon de s’éclairer, plus respectueuse de l’environnement et plus économique, commence à avoir le vent en poupe auprès des collectivités. La société Aglaé, conçue par Sophie Hamont, compte elle aussi faire partie de l’aventure.
Ainsi, elle collabore actuellement avec Chartres Métropole et la région Centre-Val de Loire pour parvenir à créer une luminescence pérenne dans les plantations urbaines sans avoir besoin de les déplanter pour leur apporter leur dose trimestrielle de sérum. En effet, pour le moment, les plantes ont besoin d’une dose de sérum tous les trois mois pour rester luminescentes. Les travaux de recherche se font dans les serres de Lucé.
L’idée à terme est de parvenir à créer un écosystème avec des coûts de manutention réduits et une diminution de l’éclairage urbain traditionnel. 
Ville pilote 
Sophie a pu tester ce concept récemment au zoo de Thoiry. Elle veut créer cette passerelle entre l’artistique et la dimension utilitaire, au service du plus grand nombre.
 » L’idée est d’imaginer un parcours reliant les bâtiments, en végétalisant par exemple les bords de l’Eure avec des plantes luminescentes. Ce sera une première en France et Chartres va jouer le rôle de ville pilote. On pourra ensuite imaginer une solution standardisée,  » indiquait Sophie Hombert à Actu Chartres. 
La création de ce projet devrait se dérouler dans les dix-huit mois à venir.

« Les campagnes sont aussi concernées. Certains villages, comme celui de Saint-Just par exemple sont complètement dans le noir. Les plantes luminescentes, en plus d’être esthétiques, pourraient également éclairer les habitants de façon naturelle. »

Sophie Hombert

L’aventure ne fait que commencer pour la jeune femme… 

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