« Il a tenté d’attraper mes seins » : au procès de Donald Trump pour viol, une autre femme témoigne

Donald Trump fait désormais face à une autre accusation portée par Jessica Leeds. En plus du témoignage de E. Jean Carroll, une autre victime présumée à expliqué avoir été agressée par l'ancien président dans un avion à la fin des années 1970.
Jessica Leeds lors d'une confrence organise en 2017 accusant Donald Trump d'agression sexuelle
Jessica Leeds, lors d'une conférence organisée en 2017, accusant Donald Trump d'agression sexuelleMonica Schipper/Getty Images/AFP

Un nouveau témoignage accablant vient alourdir un peu plus le procès civil de Donald Trump. « Il n'y a pas eu de discussion, c'est venu de nulle part (…) Il a tenté de m'embrasser, d'attraper mes seins », a affirmé Jessica Leeds au procès civil débuté la semaine dernière pour viol et diffamation présumés, intenté par E. Jean Carroll. « Cela m'a semblé durer une éternité » alors que cela s'est déroulé en quelques « secondes » a ajouté l'ancienne femme d'affaires invitée à témoigner par les avocats de E. Jean Carroll, laquelle accuse l'ancien président des États-Unis de l'avoir violée dans une cabine d'essayage d'un grand magasin new-yorkais en 1996.

Après être sortie du silence en 2016 dans le New York Times, Jessica Leeds, aujourd'hui âgée de 81 ans, a relaté devant le tribunal civil fédéral de Manhattan comment, « en 1978-1979 », dans un avion pour New York, elle s'était extirpée de son siège en première classe après que l'ancien président des États-Unis ait tenté de l'embrasser dans le cou, puis de poser ses mains sur son corps. « Il était comme une pieuvre. Ses mains étaient partout », décrivait-elle déjà en 2016.

« Vous êtes la grosse pute de l'avion »

À l'époque des faits, Jessica Leeds choisit de ne pas dénoncer l'agression. Elle ne portera jamais plainte et décide d'enterrer ce traumatisme au plus profond d'elle. Pourtant, deux ans plus tard, elle se retrouve face à son agresseur lors d'un gala à New-York en compagnie de sa première épouse Ivana Trump, alors enceinte. « C'était une très belle soirée et mon boulot c'était de donner les tickets pour placer les invités à leur table. Et Trump arrive avec sa première femme. Je lui tends le ticket et dans ma tête, je me dis “je me souviens de toi”. Il prend le ticket, il me regarde et me dis : “Je me rappelle de vous, vous êtes la grosse pute de l'avion”. Il récupère le ticket, je récupère mon manteau et je rentre chez moi. »

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Un témoignage à charge contre Donald Trump qui vient s'ajouter aux nombreuses accusations dont il fait déjà l'objet. Les neufs jurés ont également pu écouter les propos de l'amie d'E. Jean Carroll, la chroniqueuse Lisa Birnbach, qui a corroboré le récit de la plaignante principale. Elle a confirmé que l'ancienne journaliste l'avait appelée juste après les faits présumés, en 1996, pour lui confier que Donald Trump l'avait « agressée ». « Je veux que le monde sache qu'elle disait le vérité », a affirmé Lisa Birnbach.

L'ancien locataire de la Maison Blanche, qui ne s'est pas présenté au procès, réfute ces allégations et affirme n'avoir jamais rencontré l'ancienne journaliste qui fut notamment chroniqueuse pour la magazine Elle. La victime présumée demande des dommages et interêts pour coups et blessures en lien avec les allégations de viol mais également pour diffamation après les attaques que Donald Trump a portées contre elle sur la plateforme Truth Social en octobre dernier, lorsqu'il a qualifié ses accusations de « canular et mensonge ».

Le deuxième jour de l'audition, l'ancien Président a utilisé Truth Social pour qualifier le témoignage de la journaliste d'« arnaque inventée » et d'« histoire frauduleuse et fausse », ce qui a conduit le juge, Lewis A. Kaplan du tribunal de district fédéral, à suggérer que l'ancien le président essayait d'influencer le jury.