EXPULSION - Gérald Darmanin se félicite de l’exécution rapide de son ordre. Interpellé ce jeudi 22 février dans la matinée, l’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi a été expulsé en fin de journée vers la Tunisie, a annoncé le ministre de l’Intérieur sur les réseaux sociaux.
Accusé d’avoir proféré des appels à la haine visant les femmes, les Juifs ou une société française « pourrie » dans des prêches, l’imam de Bagnols-sur-Cèze (Gard) était dans le viseur de Gérald Darmanin depuis dimanche. Le ministre avait alors réclamé le retrait de son titre de séjour. Il a, depuis, signé un arrêté ministériel d’expulsion.
C’est ce document qui a donc été mis à exécution en quelques heures seulement. « Nous ne laisserons rien passer », a estimé le ministre de l’Intérieur sur X (ex-Twitter).
Connu dans la communauté musulmane du Gard, Mahjoub Mahjoubi a fait la Une de l’actualité nationale il y a quelques jours avec une vidéo circulant sur les réseaux sociaux dans laquelle il qualifiait le « drapeau tricolore » - sans préciser s’il s’agissait du drapeau français - de « drapeau satanique » qui n’aurait « aucune valeur auprès d’Allah ».
Une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme » a rapidement été ouverte. Pour sa défense, il avait indiqué dans plusieurs médias qu’il s’agissait d’un « lapsus » et qu’il parlait alors de la Coupe d’Afrique des Nations de football.
Mais le préfet du Gard, Jérôme Bonet avait indiqué mardi sur franceinfo qu’après analyse, ses prêches « recèlent bien d’autres choses que ce pseudo-lapsus ». L’arrêté d’expulsion évoque ainsi des prêches des 2, 9 et 16 février durant lesquels, l’imam « a véhiculé une conception littérale, rétrograde, intolérante et violente de l’islam, de nature à encourager des comportements contraires aux valeurs de la République ».
Pour sa défense et avant son interpellation, Mahjoub Mahjoubi avait dit qu’il soutenait les valeurs de la République. Il avait notamment affirmé avoir défilé pour la liberté d’expression en 2015 après les attentats de Charlie Hebdo et avoir « bien entendu défendu Samuel Paty ».
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