En France, plus de 6 femmes sur 10 ont déjà été harcelées dans la rue par un inconnu avant leurs 15 ans. Vous pensiez que le harcèlement de rue rentrait dans le cadre de la loi ? Et bien non. Aujourd'hui, ceux et celles qui se livrent à des remarques déplacées en public ne risquent absolument rien.

Un groupe de travail sur le harcèlement de rue

L'annonce a été faite par Marlène Schiappa sur le plateau de France 3 le dimanche 17 septembre. Ce mardi 19 septembre, un groupe de travail sous l’égide des ministères de l’Intérieur et de la Justice, sera mis en place, pour réfléchir à cette question du harcèlement de rue.

L'objectif premier est de s’entretenir avec des experts, victimes et représentants de la loi, et de présenter ensuite un plan d'action au gouvernement d’Édouard Philippe. Ce que souhaite à terme la secrétaire d'état chargée de l’Égalité femmes-hommes, c'est une loi.

Aujourd'hui, lorsque quelqu'un est victime de harcèlement de rue, cela n'est pas considéré comme une infraction. Faire entrer le harcèlement de rue comme un délit dans le code pénal le rendrait ainsi "punissable".

Une amende pour pénaliser les harceleurs de rue

Les représentants de la loi pourraient ainsi verbaliser les délinquants-harceleurs par le biais d'une amende. La plus salée possible.

Mais déjà, différents collectifs et associations de lutte contre le harcèlement émettent des réserves quant à cette pénalisation du harcèlement. Stop Harcèlement de Rue et Paye ta Shnek avancent que cette loi sera impossible à faire appliquer.

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Le délit devrait en effet se produire devant un représentant de la loi, ce qui est dans les faits impossible. Les collectifs craignent par ailleurs des représailles pour les victimes. Et enfin, ils avancent que cette annonce est une manœuvre politique démagogique, mais pas une mesure concrète pour faire bouger les choses. La priorité devrait être mise sur des campagnes de prévention, de sensibilisation et d'éducation.