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"Ici, demandez Angela" : Grenoble met en place un dispositif pour venir en aide aux femmes victimes de harcèlement

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"Demandez Angela", un dispositif pour toutes les femmes victimes de harcèlement, mis en place par la municipalité et lancé ce lundi 6 mai. Celles qui font face à du harcèlement peuvent trouver de l'aide chez les patrons et employés de bars ou restaurants, qui sauront leur venir en aide.

Les patrons de bar et restaurants ont suivi une formation et peuvent apporter leur aide Les patrons de bar et restaurants ont suivi une formation et peuvent apporter leur aide
Les patrons de bar et restaurants ont suivi une formation et peuvent apporter leur aide © Radio France - Nourhane Mahmoudi

Ce n'est un secret pour personne, une femme seule ou accompagnée, dans l'espace public, est susceptible de se faire harceler, ou de subir des violences sexistes voire sexuelles. Notamment le soir, dans les bars ou autres lieux festifs.

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Alors, pour venir en aide à ces femmes, très souvent démunies face au harcèlement et agressions qu'elles peuvent subir le soir, seules dans la rue ou avec des amis dans un bar, la municipalité grenobloise, en partenariat avec l'association "Issue de Secours", met en place un dispositif : "Demandez Angela". Angela étant un nom de code : quand une femme est victime de violences, elle peut s'en plaindre au patron de l'établissement.

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Sur la devanture du K Fée des Jeux, une pastille vient de trouver sa place.
Sur la devanture du K Fée des Jeux, une pastille vient de trouver sa place. © Radio France - Nourhane Mahmoudi

Une formation pour les patrons et employés de bars

135 établissements à Grenoble ont accepté de mettre en place ce dispositif. Mais pour ça, patrons et employés doivent au préalable suivre une formation, sur internet. Parmi eux, Eric Brambilla, patron du K Fée des Jeux, sur les quais de l'Isère. Une formation pour lui, indispensable. "A priori, on n'est pas tous formés à la psychologie. Cette formation permet de donner des pistes et idées sur comment réagir. Ça parle également de l'effet spectateur qui arrive très souvent" décrit-il.

Il explique également que la formation lui permet de faire la différence entre drague et harcèlement. "Ce que les gens pourraient prendre pour de la drague très lourde, cela n'existe pas. Parfois une personne n'a pas envie qu'on l'interpelle sans cesse ou qu'on reste à côté d'elle, c'est du harcèlement" conclut-il.

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"On ne laissera plus rien passer"

Laura Pfister, adjointe à l'égalité des droits à Grenoble, tient dans sa main un autocollant bleu, sur lequel est écrit "Demandez Angela". Une pastille qu'on peut désormais trouver sur la devanture de 135 établissements grenoblois. Un gros pas en avant, dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, selon elle. "Désormais on ne laissera plus passer une main sur une cuisse, une interpellation injurieuse dans la rue" détaille-t-elle.

Plus de complaisance donc. Un dispositif mis en place en partenariat avec l'association "L'issue de Secours". Saïda Yaya, la référente départementale sur les violences conjugales, le dit. Désormais, la peur doit changer de camp. "Le harcèlement sexiste et/ou sexuel est désormais puni." L'implication de l'association est claire. "L'idée c'est de pouvoir assurer aussi la poursuite des auteurs qui, bien souvent, ne sont jamais véritablement sanctionnés" termine-t-elle.

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