Après New York, Londres et Milan, c’est au tour de Paris d’accueillir sa Fashion Week en cette fin de septembre. “Paris, la ville où l’on aime dire de la couture qu’elle est un art, clôt traditionnellement ce tour d’horizon, indique Zeit Magazin. Et, évidemment, elle aimerait faire autorité pour toutes les questions du monde de la mode.”

Selon le magazine allemand, si le rendez-vous parisien de la mode fait autant parler cette année, c’est parce que “la capitale française promet d’en finir avec les mannequins squelettiques”. La France a ainsi adopté, au printemps dernier, une loi qui stipule que les agences ne doivent employer que des femmes à partir de la taille 34 et des hommes à partir de la taille 44, avec un indice de masse corporelle supérieur ou égal à 19 pour les femmes et 20 pour les hommes.

“Aussi désagréable qu’un pull qui gratte”

Par ailleurs, Zeit Magazin signale l’initiative des groupes de luxe LVMH et Kering, qui ont rédigé une charte obligeant les mannequins à présenter un certificat médical avant de monter sur les podiums. Mais la publication allemande s’interroge :

“Des pays comme l’Espagne et Israël se sont essayés avant la France à des règlements de la sorte. Ces mesures ont-elles changé le monde de la mode ? On ne peut le dire. Pour les couturiers, le débat est aussi désagréable qu’un pull en polyester qui gratte.”

Le journal allemand se montre néanmoins optimiste, lui qui souligne la diversité de la Fashion Week de New York début septembre : “Il y avait des mannequins transsexuels, des mannequins noirs et une ou deux femmes dont l’IMC devait être supérieur à 24, ce que l’on définit comme un léger surpoids.”

L’intégralité de l’article de Zeit Magazin traduit en français est à lire dans Courrier international n° 1404, en kiosque et en ligne.