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Femmes

Que retenir du Women's Forum 2017?

Entre doute et optimisme, l'édition 2017 du "Davos des femmes" a montré que des solutions existent aux inégalités de genre, et mis le doigt sur le fait que c'est surtout la mise en œuvre qui pose problème.

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Capture d'écran du Women's forum

Que retenir du Women's Forum 2017?

Women's Forum

« Nous savons ce que nous avons à faire, ça demande de la détermination et du courage, martelait ce matin Michel Landel. C’est si facile de retourner dormir tranquillement… » Le directeur général de Sodexo, qui part à la retraite en janvier prochain, avait choisi le Women’s Forum, dont il est un fidèle, pour faire ses adieux publics. La veille de l’ouverture, il avait convié 250 participantes au « Davos des femmes » à une Farewell Party à bord d’un bateau-mouche parisien, propriété de Sodexo. Et ce matin, après avoir reçu un grand « merci » pour son engagement de la présidente du Women’s Forum, Clara Gaymard, il a prononcé un discours en forme de passage de témoin.

Positif sur la montée en puissance des femmes

A rebours du message d’alerte envoyé par l’étude du cabinet McKinsey présentée hier, le dirigeant s’est montré résolument positif sur la montée en puissance des femmes dans les instances dirigeantes. « Je suis optimiste et je sais qu’on peut y arriver », a-t-il affirmé, tout en précisant qu’il s’exprimait à différents titres. « Je suis époux, père, grand-père, et directeur général, a-t-il rappelé. Et je voudrais que mes petites-filles accomplissent leurs rêves sans rencontrer de barrières. » Et de rappeler la phrase de l’anthropologue américaine Margaret Mead selon laquelle « un petit groupe de citoyens engagés et qui réfléchissent peuvent changer le monde. » Reste à savoir en combien de temps…

Au Women’s Forum, il y a de grandes réunions plénières, où débattent les ténors du monde économique, comme ce matin Michel Landel avec Beth Brooke (EY), pour qui l’inclusion des femmes « nécessite de changer la façon dont les entreprises évaluent la performance », Maurice Lévy (Publicis), qui souligne que « nous avons un problème culturel qui commence à la maison, très tôt », et Angel Gurria, le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le Mexicain a rappelé que, selon le rapport publié mercredi par l’institution, « l’enjeu économique de l’inclusion des femmes dans l’économie se chiffre à 12 000 milliards de dollars d’ici à 2030 ». Tout en soulignant qu’avant les problèmes de discriminations au travail et d’inégalités salariales, « les violences faites aux femmes restent un problème majeur dans le monde. » Utile de le rappeler.

Des réunions en plus petit comité

Pendant les deux journées de débats, il y a aussi des réunions en plus petit comité, autour de personnalités plus discrètes comme Valérie Faillat, déléguée générale de la fondation Sanofi. Celle-ci soutient des projets portant sur le cancer des enfants et la santé maternelle et néonatale dans les pays à faibles revenus, ainsi que sur la précarité en France. « Dans les populations les plus vulnérables, on retrouve toujours les femmes et les enfants », a expliqué Valérie Faillat, soulignant que « les nouvelles technologies, qui peuvent paraître accessibles aux seuls pays riches, permettent aussi de briser l’isolement des sages-femmes dans des pays comme le Bénin, le Sénégal ou le Myanmar. » L'innovation n'est pas réservée à l'amélioration des marges commerciales, elle peut aussi servir des causes auxquelles on n'a pas encore trouvé de solution.

Symptomatique ? L’un des ateliers ayant rencontré le plus de succès portait sur les « nouvelles formes de leadership ». Traduire : comment se construire une deuxième carrière professionnelle quand la première prend l’eau ? Car dans le monde merveilleux des grandes entreprises où les femmes n’ont pas (encore ?) trouvé toute leur place, il arrive qu’elles sortent du système, volontairement ou non. Et ce n’est pas la fin du monde ! Conclusion de l’une des participantes : « Nous devons trouver notre chemin personnel ».

Simone Veil, à qui les femmes réunies au Carrousel du Louvre ont rendu collectivement hommage ce vendredi, ne l'aurait pas renié. A Auschwitz comme dans l'hémicyle de l'Assemblée nationale où elle a vécu des heures si dures pour faires voter la loi dépénalisant l'avortement, la grande dame qui nous a quittés le 30 juin dernier n'a pas demandé d'aide. C'est elle qui a aidé les autres.  

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