Les derniers chiffres remontaient à 2010. Mercredi, l’enquête nationale périnatale réalisée en mars 2016* par l’Inserm et la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques a été publiée. Que retenir de cette enquête ? Les Françaises deviennent-elles mères plus tard ? Accouchent-elles dans de meilleures conditions ? Premier point mis en avant par les chercheurs : les Français ont des enfants plus tard. On le savait déjà mais l’étude que vous pouvez consulter ici le confirme : études plus longues, rencontres plus tardives, les Françaises ont des enfants moins jeunes. Deux femmes sur dix ont ainsi eu leur premier enfant après 35 ans. Et elles sont 4% à avoir accouché pour la première fois, après 40 ans.

naissance

 

age-moyen-des-meres

 Quid de l’épisio ?

 
En ce qui concerne l’accouchement proprement dit, le nombre de césariennes ne bouge pas par rapport à 2010. Le recours à la césarienne avait pourtant presque doublé en trente ans, passant de 10,9 % en 1981 à 19,6 % en 2010, rapporte « Le Monde ».
 

césarienne

 
Les chercheurs s’alertent par contre du taux de prématurité en augmentation. Il y a 20 ans, il s’élevait à 4,5%, contre 6% aujourd’hui. A noter également : la proportion de bébés avec un poids faible ne diminue pas, bien au contraire. Une conséquence des grossesses tardives ?
 

prématurité

 
Et alors que la parole des femmes autour des violences obstétricales se libère depuis des mois, il est intéressant de se pencher sur le nombre d’épisiotomies pratiquées en France. Bonne nouvelle, leur pourcentage en 2016 serait tombé à 20% contre 27% en 2010. Dans les maternités françaises, on n’y a plus recours systématiquement. Voire quasiment plus : c’est le cas au CHRU de Besançon (Doubs), un reportage que vous pouvez découvrir dans le magazine ELLE, en vente demain.
 

episiotomie

 
* sur 14 142 naissances survenues entre le 14 et le 20 mars 2016 et sur 13 894 femmes dans l’ensemble des maternités de France.