« 1 femme sur 2 a déjà été victime de violences sexuelles. Certaines ne sont plus là pour signer cette tribune, mortes sous les coups. » C’est ainsi que débute la pétition interpellant Emmanuel Macron sur les violences sexuelles. L’idée ? Rappeler que « ces violences ne sont pas une fatalité » et qu’elles « peuvent cesser ». Comment ? « En mobilisant l'ensemble de la société autour d'un objectif commun : zéro violence sexuelle. En faisant appliquer la loi, en formant les professionnel.le.s, en apprenant à chaque jeune de ce pays que la violence contre les femmes n'est pas tolérable, en lançant des campagnes de prévention massives pour changer les mentalités », peut-on lire dans le texte publié sur Change.org. Mise en ligne dimanche, plus de 110 000 personnes y ont déjà apporté leur soutien. Anonymes mais pas que.
 

« Que fait l’Elysée ? »

Plus d'une centaine de personnalités avaient déjà accepté de signer cette lettre au Président, qui avait été également publiée dimanche dans le « JDD ». Emma de Caunes, qui a été agressée sexuellement par Harvey Weinstein en 2010, a signé cette pétition, de même qu’ Yvette Roudy, la première ministre des Droits des femmes. Côté humoristes, Anne Roumanoff et Guillaume Meurice. La liste est longue mais on peut citer également des femmes politiques comme Ségolène Royal ou Najat Vallaud-Belkacem. Elles rejoignent également le mouvement, annonce Caroline de Haas - l’une des militantes à l’origine de la pétition - sur son compte Twitter. Sauf que, pour l’instant, l’Elysée ne dit mot.  « Les initiatrices de la pétition s'étonnent du silence du Président de la République », peut-on lire dans un communiqué. « Que fait l’Elysée ? », interrogent-elles.