Avant vous étiez journaliste et belge. Si
je vous dis qu'aujourd'hui vous êtes humoriste et parisienne. Vous
validez ?
Ah non absolument pas! Humoriste, c'est une
véritable profession à laquelle je ne prétends pas, et dont je n'ai
pas les mécanismes. Je me considère toujours comme journaliste,
sauf que j'exerce le métier autrement. Je choisis mes sujets en
fonction de l'actualité et je reste très proche du factuel. Je
hiérarchise, je consulte plusieurs sources ; une fois que la base
factuelle est très solide, je la tords pour pousser un peu vers
l'absurde, et si j'arrive à faire rire tant mieux.
C'est tout de même l'objectif!
On ne m'a pas engagée pour faire rire, on
m'a dit c'est « ton regard qui nous importe » . Je dirais que cette
chronique tire certes vers l'humour, mais que c'est une sorte
d'éditorial déguisé. Je suis plutôt dans un entre-deux, entre le
journalisme et l'humour, entre l'actualité chaude et la prise de
recul. Une amie a trouvé le mot « humeuriste » . Je valide et cela
me va bien.
Vous revendiquez donc une nouvelle pratique
du journalisme ?
Pour...